Entreprises et institutions publiques migrent de plus en plus d’applications vers le cloud, connectent d’innombrables appareils entre eux et prennent en charge des modèles de travail hybrides. Cette connectivité accrue s’accompagne d’une plus grande vulnérabilité. Les cybercriminels ciblent les organisations de toutes tailles, des PME aux infrastructures critiques, en utilisant des méthodes d’attaque sophistiquées et assistées par l’IA. En parallèle, les réglementations européennes telles que NIS2, RGPD et DORA exercent une pression supplémentaire sur les organisations pour garantir visibilité, contrôle et conformité. Il en résulte une surface d’attaque en constante expansion et un besoin croissant d’une approche plus intelligente et mieux coordonnée de la cybersécurité. Dans ce contexte, l’approche SecOps (Security Operations) est devenue une stratégie indispensable pour la cyber-résilience.
Le SecOps combine les opérations informatiques et la cybersécurité dans une approche unique qui permet aux organisations de détecter, d’analyser et de résoudre plus rapidement les cybermenaces. Il ne s’agit pas seulement d’une technologie, mais d’une méthode de travail axée sur la collaboration, la visibilité et l’automatisation. Alors que les équipes informatiques et de sécurité travaillaient auparavant en silos, le SecOps relie désormais leurs processus et leurs objectifs. La prévention, la détection et la réponse s’enchaînent ainsi de manière fluide, transparente. En combinant l’expertise humaine et l’intelligence artificielle, le SecOps aide à identifier les menaces à un stade précoce et à agir plus rapidement, en mettant l’accent sur la sécurité proactive plutôt que réactive.
Le principal défi : la complexité
Le principal obstacle à une sécurité efficace aujourd’hui est la complexité. De nombreuses organisations au Benelux utilisent des dizaines de solutions distinctes pour les terminaux, les réseaux, le cloud et les identités, chacune avec ses propres notifications et données. Les analystes doivent passer au crible cette masse d’informations, perdant ainsi un temps précieux. Le rapport mondial 2023 de Fortinet sur les rançongiciels révèle que les responsables de la sécurité considèrent l’IA et la surveillance centralisée comme des priorités absolues pour surmonter cette complexité. La demande pour une approche SecOps unifiée et automatisée connaît une croissance rapide.
Cette tendance est claire : les organisations veulent moins d’outils, mais plus de visibilité. Grâce aux SecOps, il est possible de relier les données et les processus afin que les équipes ne soient plus dominées par les alertes, mais puissent se concentrer sur les vraies menaces. L’automatisation joue un rôle clé dans ce processus, non pas pour remplacer les personnes, mais pour leur donner les moyens d’agir grâce à un meilleur contexte et à une prise de décision plus rapide.
Détecter et neutraliser
Afin d’aider les organisations à franchir cette étape, les fournisseurs de solutions de sécurité s’efforcent d’intégrer de plus en plus étroitement la sécurité et les opérations. Chez Fortinet également, l’accent est mis sur la combinaison de la visibilité, de la détection et de la réponse dans une approche cohérente. Ce ne sont pas les outils individuels qui sont au centre de l’attention, mais la manière dont les informations sont partagées, automatisées et analysées dans l’ensemble du paysage numérique, du réseau au cloud, en passant par les terminaux.
En combinant l’IA et l’analyse continue des menaces, les équipes SecOps peuvent réagir plus rapidement et même interrompre les attaques avant qu’elles ne causent des dommages. Telle est l’essence de l’évolution de la « détection et réponse » vers la « détection et neutralisation » : on passe d’une approche réactive de réparation à une approche proactive de protection. L’automatisation réduit le travail manuel, l’IA filtre le bruit et les actions coordonnées garantissent rapidité et cohérence à tous les niveaux de sécurité. Cette approche s’inscrit dans une tendance plus large du secteur : le passage de produits de sécurité autonomes à des écosystèmes intégrés et adaptatifs qui collaborent, apprennent et évoluent à mesure que le paysage des menaces change.
Des résultats mesurables
Les organisations qui adoptent une telle approche SecOps intégrée constatent des améliorations tangibles. Le nombre de faux positifs diminue considérablement, les temps de réponse s’améliorent et le temps moyen de détection (MTTP) est significativement réduit, passant de plusieurs semaines à seulement quelques minutes.
Dans les secteurs réglementés tels que la finance, la santé et l’industrie, cette efficacité n’est pas seulement un avantage technique, mais également une exigence de conformité. Les rapports automatisés et la supervision unifiée facilitent le respect des normes telles que ISO 27001, NIST ou RGPD, tout en renforçant la transparence et la gestion des risques. Plus important encore, ces résultats démontrent que les SecOps n’est pas qu’un enjeu technologique, mais une évolution stratégique vers une sécurité intégrée et la continuité des activités.
L’avenir de l’approche SecOps en Europe
L’avenir des SecOps est prédictif et autonome, alimenté par l’IA mais soutenu par l’expertise humaine. Dans les années à venir, de plus en plus d’organisations adopteront des plateformes d’intelligence partagée capables de prédire le comportement des cyber-attaquants et de lancer automatiquement des contre-mesures coordonnées.
Dans la région du Benelux, où l’innovation numérique et la réglementation vont de pair, une approche SecOps axée sur l’IA n’est plus un luxe, mais une nécessité. Investir aujourd’hui dans des opérations de sécurité intégrées, c’est non seulement se protéger contre les cybermenaces, mais aussi renforcer sa résilience à long terme dans un paysage numérique de plus en plus complexe.
Cette contribution a été soumise par Renaud Bidou, S Directeur SE Spécialisé, Europe du Sud & BeNeLux chez Fortinet. Cliquez ici pour plus d’informations sur les solutions de l’entreprise.
