Nvidia s’est soudainement retrouvée face à l’autorité de la concurrence française. Cette perquisition s’inscrit dans le cadre d’une enquête plus large sur les pratiques anticoncurrentielles dans le secteur du cloud.
L’Autorité française de la concurrence a annoncé par un bref communiqué sur son site web qu’elle avait perquisitionné une entreprise active dans le secteur des cartes graphiques. Fin juin, l’autorité de la concurrence avait déjà indiqué son intention de lancer une enquête approfondie sur le secteur du cloud. C’est parce que les grands acteurs sont soupçonnés d’utiliser leur position dominante sur le marché pour exclure les petits acteurs. La perquisition a été autorisée par un juge spécialisé.
Bien évidemment, aucun nom n’est mentionné, car l’enquête est toujours en cours. Mais en éliminant les entreprises, en se fondant sur toutes les informations, il semble très probable que c’est Nvidia, comme le dit aussi le Wall Street Journal. Avec le battage actuel autour de l’IA générative, Nvidia est devenu une clé essentielle de l’industrie du cloud. Les GPU se vendent aujourd’hui comme des petits pains, à des centaines de milliers d’euros l’unité. Nvidia elle-même a refusé de communiquer sur son implication dans l’enquête.
Il reste donc à savoir quelles sont les entreprises surveillées par l’Autorité française. Le fait que la France déclare la guerre aux grands fournisseurs de services cloud n’est pas étonnant. En 2021, le fournisseur français OHV a intenté une action en justice contre Microsoft parce qu’il pensait être désavantagé, mais il a fini par régler l’affaire à l’amiable. Cela ne suffit pas pour l’autorité de la concurrence française.