L’Union européenne a fait pression pour que l’USB-C devienne le chargeur universel en Europe d’ici à la fin de 2024. Ce changement devrait réduire les déchets électroniques, mais aurait également un impact sur les marchés primaires et secondaires.
La future directive relative aux équipements radioélectriques prévoit que tous les appareils mobiles doivent supporter l’USB-C en Europe. Cette loi est nécessaire pour permettre aux grandes entreprises, dont Apple, d’utiliser une norme commune pour les câbles, afin de réduire les déchets électroniques. Un rapport de CCS Insight, publié par The Register, montre que ces règles sur l’USB-C devraient rendre huit millions de smartphones usagés indisponibles et obsolètes. Le marché circulaire en subira les conséquences.
Réduire les déchets électroniques
L’UE a publié la directive relative aux équipements radioélectriques, qui impose qu’à partir du 28 décembre, tous les téléphones portables soient compatibles avec l’USB-C. Cette réglementation est nécessaire pour réduire les déchets électroniques créés par les fabricants qui développent leurs propres câbles. Apple, par exemple, a résisté à cette réglementation pendant des années, avec son propre câble Lightning. Sous la pression de l’Union européenne, ce câble a finalement été abandonné.
Circulaire industrie
Toutefois, selon l’étude de marché CCS Insight, ces réglementations affecteront à la fois le marché primaire et le marché secondaire. On estime que plus de 60 % du marché des smartphones d’occasion ne sera pas compatible avec l’USB-C au moment où la directive entrera en vigueur, le 28 décembre.
Simon Bryant, vice-président de la recherche chez CCS Insight, a déclaré à The Register : « Le mandat USB-C mettra la pression sur l’industrie circulaire encore naissante, qui a déjà vu plusieurs entreprises cesser leurs activités cette année en raison des conditions de marché difficiles. Il risque également de pousser le commerce vers des canaux non réglementés et de favoriser les importations parallèles qui contournent les douanes de l’UE. »
Bien que l’interdiction ne s’applique qu’aux nouveaux modèles importés, les téléphones d’occasion avec des ports plus anciens seront toujours vendus au sein de l’UE. L’observateur du marché s’attend néanmoins à ce que cette politique permette de retirer deux téléphones sur cinq des stocks, soit huit millions d’appareils, ce qui représente une valeur de vente d’environ deux milliards d’euros. Cette politique a des conséquences car l’UE est le plus grand importateur mondial de téléphones d’occasion, notamment en provenance de pays tels que les États-Unis, le Japon et Singapour.