Des chercheurs ont découvert une nouvelle méthode pour réduire la consommation d’énergie élevée des pixels bleus dans les OLED.
Selon un récent article publié dans Nature, les OLED hyperfluorescentes peuvent réduire considérablement l’énergie nécessaire pour afficher le bleu. Cette méthode se fonde sur la collaboration de deux molécules, au lieu de se concentrer sur une molécule qui doit répondre à toutes les exigences. En réduisant la consommation d’énergie pour les pixels bleus, naturellement, les pixels brûleraient moins l’écran. L’objectif de cette recherche est de trouver une méthode commercialement viable qui permette d’obtenir une meilleure efficacité pour la partie bleue des OLED. Cette technique n’en est qu’au stade de la recherche et n’apparaîtra donc pas immédiatement sur le marché.
Le bleu consomme beaucoup d’énergie
Les écrans OLED contiennent de minuscules pixels qui émettent de la lumière indépendamment les uns des autres lorsque le courant les traverse. Chaque pixel a donc sa propre source de lumière, ce qui rend le noir vraiment noir et augmente le contraste de l’écran. Pour obtenir différentes nuances de couleurs, on ajoute à chaque pixel trois sous-pixels contenant chacun une des couleurs primaires : le rouge, le vert et le bleu. C’est cette dernière couleur qui consomme le plus d’énergie.
« En fait, après des décennies d’efforts, il n’a pas été possible d’obtenir une molécule émettant de la lumière bleue pour les OLED qui réponde à toutes les propriétés que nous souhaitons en même temps (efficacité, stabilité et pureté de la couleur) » a expliqué à The Register le Dr Daniel Congrave, coauteur de l’article.
Molécules collaboratives
Des chercheurs de plusieurs universités cherchaient un moyen de réduire la consommation d’énergie de la lumière bleue. Ils ont décidé de changer d’approche après avoir continué à chercher la molécule parfaite pour l’émission de lumière bleue. Au lieu d’attendre d’une seule molécule qu’elle réponde à toutes les exigences, le travail est réparti entre plusieurs molécules qui, individuellement, font du bon travail pour la partie qui leur est attribuée. Cette solution s’appelle l’hyperfluorescence.
L’hyperfluorescence se compose de deux éléments principaux : la molécule sensibilisatrice, censée transférer efficacement l’énergie à l’émetteur terminal, et la molécule émettrice, qui émet alors une couleur pure. « Un élément clé de l’hyperfluorescence est de garantir que l’énergie va bien là où vous voulez qu’elle aille, dans le bon ordre », a déclaré Congrave à The Register.
Par le passé, une matrice était utilisée à cette fin pour éviter que l’énergie ne soit mal distribuée. Les chercheurs ont maintenant contourné le besoin de cette matrice en isolant l’émetteur terminal par encapsulation covalente.
Moins de problèmes de brûlage
Cette nouvelle technique réduirait également, mais n’éliminerait pas complètement, la brûlure des pixels. Il s’agit d’une conséquence naturelle de la réduction de la consommation d’énergie, ce qui n’était pas le but de la recherche. Cette recherche souligne le potentiel de cette méthode hyperfluorescente, mais ne signifie pas qu’elle sera bientôt vendu dans les magasins.