Les informaticiens ne paraissent pas conscients de l’impact écologique de leur infrastructure informatique. Et s’ils le font, la raison n’est pas liée à l’écologie.
La majorité des informaticiens semblent indifférents à la durabilité environnementale de leur infrastructure, selon une enquête menée par The Register auprès de 2 869 informaticiens. Il est intéressant de noter que ces chiffres concernent des personnes interrogées à travers le monde. Si l’on regarde les informaticiens interrogés dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique), le tableau est légèrement plus optimiste. Cependant, la motivation pour investir dans une infrastructure informatique durable est plus économique qu’ecologique.
Durabilité non prioritaire
Un maigre 16,7 % des 2 869 informaticiens interrogés considèrent le développement durable comme un sujet majeur, 38,7 % le considèrent comme une priorité. Bien que ces chiffres laissent à désirer d’un point de vue écologique, il faut noter qu’il y a une grande différence entre les régions. Ces chiffres semblent concerner principalement les personnes interrogées aux États-Unis, alors que les chiffres de la région EMEA brossent un tableau légèrement plus optimiste.
En examinant les chiffres des informaticiens de la région EMEA, on constate que 18,4 % d’entre eux déclarent que le développement durable est une priorité absolue dans leur environnement informatique, contre 12,9 % dans la région américaine. Selon The Register, il se peut que les coûts d’exploitation et d’énergie jouent un plus grand rôle dans ces régions, d’où une vision différente.
Moteur économique
Pour plus de la moitié des personnes interrogées (53,9 %), la réduction des coûts d’exploitation est l’une des principales raisons d’investir dans une infrastructure informatique durable. Elle est suivie par la réduction de l’empreinte carbone et de la consommation d’énergie.
Quand on examine les actions concrètes par lesquelles les équipes informatiques s’attaquent aux problèmes de durabilité, plus de la moitié d’entre elles déclarent privilégier le matériel et les logiciels économes en énergie, la virtualisation et d’autres techniques de consolidation des centres de données.
Mais un matériel plus efficace produit plus de déchets, une solution peu écologique. La question de la gestion des déchets électroniques par les informaticiens révèle que 45,9 % des personnes interrogées ont déclaré faire don du matériel obsolète, tandis que 39,8 % ont dit donner une seconde vie à leurs systèmes en les remettant à neuf. Fait intéressant, environ un quart des personnes interrogées ont déclaré qu’elles n’avaient pas de stratégie pour gérer leurs déchets électroniques.