Le superordinateur American Frontier est officiellement le premier système exaflopique au monde. En réalité, il est fort probable que l’ordinateur ait déjà de nombreux autres compagnons tout aussi puissants derrière lui.
Le superordinateur Frontier américain a été élu la semaine dernière système HPC le plus puissant du monde par le Top 500. Le superordinateur a une puissance de calcul de 1,1 exaflops et est donc le premier système exaflopique au monde. L’ordinateur a été construit par Cray ( maintenant possédé par HPE) en utilisant des processeurs et des GPU d’AMD. Le système est plus de deux fois plus rapide que l’ordinateur japonais Fugaku, qui était le précédent champion et atteint 442 pétaflops.
Ordinateurs anonymes plus rapides
Toutefois, NewScientist note que Frontier n’est probablement ni le seul ni le premier superordinateur doté d’une puissance de calcul exascale. La puissance de calcul des systèmes HPC est suivie par Top500 : une organisation qui classe les systèmes sur la base des résultats d’une suite officielle de benchmarks : les benchmarks LINPACK.
Pour être classé, un système doit exécuter les tests de référence et partager les résultats. Tout porte à croire qu’il existe plusieurs ordinateurs en circulation qui émulent Frontier, mais dont les propriétaires ne se sentent pas tenus de soumettre des résultats officiels.
La Chine et les États-Unis
Par exemple, des recherches scientifiques menées en Chine suggèrent que le pays dispose déjà d’au moins deux ordinateurs exasflopique en ligne à partir de 2021 : OceanLight et Tianhe-3. Un troisième système, appelé Sugon, est encore en cours de développement. Pour l’instant, la Chine n’a pas jugé bon de divulguer les capacités réelles des systèmes en coopération avec Top500.
Il est également probable que la Chine ne soit pas le seul pays à ne pas publier les benchmarks LINPACK sur ses systèmes les plus puissants. Par exemple, les services de renseignement américains disposent également de matériel puissant qui n’est pas classé officiellement.