Apple veut se débarrasser de la DMA au plus vite : « Mauvais pour les consommateurs »

Apple veut se débarrasser de la DMA au plus vite : « Mauvais pour les consommateurs »

Apple souhaite voir disparaître la Digital Markets Act dès aujourd’hui. Selon Apple, la législation est néfaste pour les consommateurs, bien qu’elle s’exprime surtout par rancœur personnelle.

La Commission européenne a lancé en juillet une première phase de retours publics sur la Digital Markets Act, la législation visant à lutter contre l’emprise des Big Tech sur le secteur informatique. Jusqu’à hier, les parties intéressées, des citoyens individuels aux grandes multinationales, pouvaient donner leur avis. Une invitation qu’Apple a saisie avec empressement.

Apple s’oppose à la législation européenne depuis le premier jour, il n’est donc pas surprenant que les retours aient été négatifs. Le fabricant d’iPhone demande même l’abrogation de la loi. « La DMA doit être remplacée par un instrument législatif mieux adapté à l’objectif visé », selon la critique d’Apple.

Mauvais pour les consommateurs, mais surtout pour Apple

Selon l’argumentation d’Apple, la DMA nuit à l’expérience utilisateur des consommateurs de l’Union européenne. Apple affirme devoir régulièrement reporter ou supprimer des fonctionnalités car il est difficile de les aligner sur les règles de la DMA. Un exemple notable était Apple Intelligence, qui est finalement apparu dans l’UE après un retard.

lire aussi

Apple traîne en queue du peloton de l’IA avec Intelligence : jambes lourdes ou stratégie délibérée ?

« Malgré nos inquiétudes concernant la DMA, nos équipes consacrent des milliers d’heures à l’introduction de nouvelles fonctionnalités dans l’Union européenne, tout en respectant les exigences légales. Mais il est devenu évident que nous ne pouvons pas résoudre tous les problèmes causés par la DMA », poursuit Apple.

Apple et l’Union européenne s’affrontent au sujet de la DMA depuis l’entrée en vigueur de la législation. L’ouverture d’iOS aux boutiques d’applications alternatives n’a pas non plus été bien accueillie à Cupertino. Apple a été l’une des premières entreprises à recevoir une amende pour violation des règles de la DMA : elle devra payer 500 millions d’euros.

Non optionnel

Dans sa critique de la DMA, Apple se sent soutenue par Washington. Trump et son administration considèrent toute forme de législation comme du harcèlement envers les entreprises américaines et menacent d’imposer des taxes d’importation pour son respect. Il semble peu probable que la Commission européenne cède rapidement à la pression. La Commission affirme observer un effet « globalement positif » jusqu’à présent.

« Il est normal que les entreprises aient parfois besoin de plus de temps pour mettre leurs produits en conformité avec les règles. Le respect de la DMA n’est pas optionnel, mais une obligation », déclare fermement un porte-parole de la Commission au Financial Times.