Le spécialiste des communications unifiées Avaya se déclare en faillite aux États-Unis. Cette démarche s’accompagne d’une restructuration visant à éviter que l’entreprise ne soit condamnée à la faillite définitive.
Avaya se place sous la protection de l’État américain du Texas en vertu du Chapitre 11 : l’équivalent de ce que nous appelons la faillite avec la protection contre les créanciers. C’est déjà la deuxième fois qu’Avaya doit prendre ces mesures drastiques.
Adaptation difficile
L’entreprise est un grand maître dans le monde des communications unifiées, mais elle a du mal à s’adapter à l’évolution du marché. De l’origine, Avaya est un fournisseur de solutions matérielles et d’investissement, alors que le marché des communications évolue vers un modèle de services. La firme américaine a bien tenté, tardivement, d’évoluer au rythme des époques, mais cela aussi s’avère difficile. Au cours du dernier exercice, les revenus d’abonnement ont également chuté.
En 2019, RingCentral a encore investi un demi-milliard de dollars dans Avaya. Les deux entreprises travaillent sur une offre basée sur le cloud dans le cadre d’un partenariat stratégique, mais cette opération n’a pas réussi à sauver les meubles.
Chute du cours
La transition vers un fournisseur de services est souvent difficile, mais pour Avaya, les revenus et les dettes semblaient totalement en déséquilibre. La faillite hante l’entreprise depuis le début de l’année. Les problèmes ont pris de l’ampleur lorsque le cours de l’action de la société s’est écroulé à la mi-décembre.
On ne compte pas définitivement jeter l’éponge. La faillite s’accompagne d’un plan de restructuration qui éliminera plus de 75 % de la dette accumulée. La majorité des créanciers soutiennent ce plan. Cela montre qu’Avaya bénéficie encore aujourd’hui d’un certain niveau de confiance et que les prêteurs s’attendent à ce que l’entreprise puisse effectivement se transformer en un acteur à nouveau rentable et pertinent.
Avaya est loin d’être un débutant. En 2017, l’entreprise a dû se réinventer pour la première fois via la faillite.