OpenAI a connu une excellente année. Selon The Information, l’entreprise aura franchi pour la première fois le cap du milliard de dollars de chiffre d’affaires annuel en 2023.
Même si OpenAI n’a pas encore publié son rapport financier annuel, The Information est convaincu qu’elle connaît déjà les chiffres. Selon de sources bien informées, en 2023, on a enregistré un chiffre d’affaires annuel de 1,6 milliard de dollars. Un record pour OpenAI. En comparaison, l’entreprise a enregistré un revenu annuel de 28 millions de dollars en 2022.
Pour OpenAI, les revenus proviennent principalement des abonnements payants à ChatGPT Plus et de l’API que des développeurs peuvent acheter. Un tel chiffre d’affaires d’un milliard de dollars implique cependant que la formation et la maintenance de ChatGPT coûtent beaucoup plus d’argent à l’entreprise. OpenAI ne profite donc que légèrement de la cagnotte d’un milliard de dollars créée grâce à ChatGPT.
Pour garder les pieds bien au sec, OpenAI compte donc encore actuellement sur de généreux donateurs. En plus des nombreux milliards que Microsoft injecte déjà dans l’entreprise, elle est en quête de nouveaux fonds. Un cycle d’investissement est actuellement en cours, lequel pourrait faire grimper la valeur de l’entreprise à plus de 100 milliards de dollars. Naturellement, ces investisseurs sont rassurés par de bons chiffres d’affaires.
Organisme à but (non) lucratif
La structure de propriété de l’entreprise OpenAI est assez particulière. Officiellement, depuis sa création en 2015, il s’agit d’une organisation à but non lucratif axée sur la recherche en technologie d’IA et, sous cette forme, elle est connue sous le nom d’OpenAI Inc. Toutefois, la direction quotidienne est confiée à OpenAI Global LLC, qui, depuis 2019, est enregistrée en tant que société commerciale qui doit donc essayer de faire des bénéfices.
Il arrive donc que cette dualité crée des tensions dans la salle du conseil d’administration. Tout récemment, en novembre, le conseil a essayé de chasser le PDG Sam Altman. Altman avait finalement le dessus et c’était le conseil d’administration rebelle qui a dû quitter l’entreprise.