La loi américaine sur les puces devait juste passer le président Biden. La décision a été prise hier, ce qui signifie que 52,7 milliards de dollars seront mis à disposition pour soutenir les usines de fabrication de puces dans le pays. Le reste des subventions sera consacré à la recherche scientifique.
Hier, le président américain Joe Biden a signé la contrepartie américaine de la loi européenne sur les puces. Cette loi, officiellement appelée « CHIPS and Science Act », vise à stimuler l’industrie américaine des puces.
Long parcours
Le processus pour arriver à un acte de puces était un long chemin. La loi a été bloquée pendant longtemps au Congrès, qui ne parvenait pas à un accord unanime sur le financement. À cette époque, la Chambre des députés avait déjà approuvé le budget d’investissement de 53 milliards de dollars.
Pat Gelsinger, PDG d’Intel, n’a pas apprécié ce retard. Il a menacé d’interrompre les investissements dans une usine de puces électroniques dans l’Ohio afin de construire une usine supplémentaire en Europe sur la base des mêmes plans. Cette tactique manquait de civilité, mais une variante américaine de l’European Chips Act est désormais en place.
Pour la loi finale, le budget original est finalement retenu. Environ 52,7 milliards de dollars iront aux usines de puces existantes et aux futurs investisseurs. Un autre 200 milliards de dollars de subventions est destiné à soutenir la recherche scientifique dans ce secteur.
Biden a annoncé le passage de la loi par un discours, dans lequel il a souligné l’importance des subventions pour les États-Unis : « L’Amérique a inventé le semi-conducteur, mais produit aujourd’hui environ dix pour cent de l’offre mondiale – et pas la moindre des puces les plus avancées. »
Une usine de puces pour chaque pays
L’Europe et les États-Unis cherchent à installer davantage d’usines de fabrication de puces sur leur sol. Actuellement, la plupart de ces usines sont situées dans les pays asiatiques, alors que les usines de puces sont extrêmement importantes pour le monde moderne. La pandémie l’a prouvé lorsque la pénurie mondiale de puces s’est prolongée.
L’Europe et les États-Unis avaient alors compris qu’ils étaient trop dépendants de l’Asie pour la production de puces. Notre approvisionnement est aujourd’hui géré par un petit nombre de producteurs hors d’Europe. Le président de la Commission européenne, Von der Leyen, a déclaré lors d’un discours prononcé au Forum économique mondial au début de l’année que nous ne pouvions pas nous permettre cette dépendance et cette incertitude.
Dans l’UE, on a commencé à chercher les subventions pour l’industrie des puces. Finalement, un montant d’investissement de 43 milliards d’euros a été convenu. Les subventions ont en tout cas déjà donné lieu à un investissement d’Intel, qui prévoit de construire une nouvelle usine de puces en Allemagne.