Workday licencie 1 750 personnes à cause de l’IA

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Le spécialiste des logiciels Workday licencie 1 750 personnes dans le monde. L’IA en est la cause directe, selon le PDG, car l’entreprise veut mettre l’accent sur ce domaine.

Les experts belges en IA sont d’accord : même si l’IA aura un impact sur notre façon de travailler, la technologie ne représente pas une menace pour l’emploi. De toute façon, 1 750 employés de Workday seront d’un autre avis, puisqu’ils perdront leur emploi. Le PDG Carl Eschenbach l’annonce lui-même.

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Il note que les entreprises du monde entier sont en train de réévaluer ce à quoi ressemble le travail, sous l’impulsion de l’IA. Le PDG estime que Workday doit tirer parti de cette évolution. L’IA est un marché en pleine croissance et, pour en tirer pleinement parti, l’entreprise doit se restructurer. Dans un premier temps, cela signifie que 8,5 % des employés de Workday perdront leur emploi.

M. Eschenbach a toutefois révélé que l’entreprise allait réembaucher dans d’autres domaines liés à l’IA. Cela montre que chez Workday, l’idée que les emplois vont simplement changer à cause de l’IA, ou que les employés peuvent se recycler, est au moins en partie un mythe. Dans ce cas, un grand éditeur de logiciels préfère manifestement se débarrasser de son personnel et embaucher de nouveaux talents.

Toujours une valeur ajoutée ?

Workday investira les ressources libérées dans le développement de l’IA et évaluera constamment sa valeur ajoutée. En interne, les processus doivent être bousculés au nom d’une plus grande efficacité et de décisions plus rapides. Les rôles existants seront redéfinis.

L’IA fait l’objet d’une grande attention dans le domaine des technologies de l’information ces jours-ci. Les LLM ont déjà fait leurs preuves et permettent à de nombreuses personnes d’être plus efficaces dans leur travail quotidien. Toutefois, un changement radical de l’aspect du travail est encore à venir. Microsoft et Google sont même contraints de faire avaler l’IA aux utilisateurs, car trop peu de gens sont organiquement enclins à payer pour cela.

L’IA et l’emploi

Workday, comme la plupart des autres éditeurs de logiciels, s’attend à ce que l’IA ne soit pas une mode, mais une réalité. L’ensemble de l’entreprise doit être restructuré en conséquence. Cette décision, qui fait si clairement référence à l’IA, montre que la relation directe entre la technologie et l’emploi n’est pas aussi clairement positive que les fans de l’IA le laissent entendre. Bien sûr, cette série de licenciements ne dit rien sur l’évolution des emplois à long terme, mais elle illustre le fait que l’IA n’est pas seulement un facteur d’efficacité. Certaines expériences et compétences deviennent au moins temporairement redondantes, du moins chez Workday.