Nvidia et AMD ont conclu un accord avec le gouvernement américain concernant la vente de puces AI à la Chine. En contrepartie, ils cèdent quinze pour cent de leurs revenus.
Le gouvernement américain a donné son feu vert à Nvidia et AMD pour vendre des puces AI à la Chine. Cette autorisation n’est pas gratuite : les fabricants de puces acceptent de céder quinze pour cent de leurs revenus du marché chinois. Un montage des plus exceptionnels, rapportent les médias américains.
Pour maintenir la Chine en retard dans la course mondiale à l’IA, Washington impose des restrictions d’exportation strictes aux fabricants de puces américains pour les ventes à la Chine. Même les puces moins puissantes que Nvidia a spécifiquement développées pour le marché chinois n’ont pas été approuvées. Au grand mécontentement de Jensen Huang, qui a vu un marché important lui échapper.
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Une offre de conciliation exceptionnelle
Huang a finalement trouvé un moyen d’apaiser le gouvernement américain. La semaine dernière, Huang a rencontré Trump pour chercher un compromis. Celui-ci a été trouvé : Nvidia cédera quinze pour cent des revenus de la vente des puces H20 en Chine. Celles-ci avaient été décrites en juillet par des experts en sécurité comme un ‘accélérateur des capacités chinoises en IA’.
Le concurrent AMD conclut un arrangement similaire pour ses puces MI308. Quand l’argent est en jeu, le gouvernement américain ne semble pas s’opposer à la vente de puces AI à la Chine. Nvidia s’exprime positivement via la BBC et affirme que grâce à cet arrangement, « les États-Unis peuvent devenir la référence mondiale en matière de technologie AI », ce qu’ils sont déjà aux yeux des dirigeants de Washington.
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Les médias américains qualifient d’exceptionnel le fait que des entreprises puissent négocier des « taxes d’exportation sélectives » avec la Maison Blanche. Selon le New York Times, l’arrangement pourrait rapporter plus de 2 milliards de dollars au gouvernement américain. Les fabricants de puces ne sont pas les seuls à faire des concessions : Apple a récemment promis un investissement de 600 millions de dollars dans la production nationale dans l’espoir d’obtenir des tarifs d’importation plus favorables.