Le gouvernement américain prend des mesures à l’encontre de DeepSeek. Le personnel gouvernemental ne sera plus autorisé à utiliser ce modèle, mais d’autres mesures sont envisagées.
Trump et son administration envisagent des mesures à l’encontre de DeepSeek, rapporte le Wall Street Journal. Le modèle d’intelligence artificielle d’origine chinoise est considéré avec méfiance en raison du traitement des données d’utilisation en Chine. Dans un premier temps, la Maison Blanche imposera très probablement une interdiction de l’application au personnel gouvernemental.
Cela ne s’arrêtera probablement pas là, selon le Wall Street Journal. D’autres mesures envisagées comprennent la restriction de DeepSeek sur les magasins d’applications de Google et Apple aux États-Unis, comme cela a été fait précédemment avec TikTok. Une troisième étape à l’étude consiste à empêcher les fournisseurs de services cloud d’offrir le modèle DeepSeek depuis leur infrastructure.
Que les États-Unis prennent tôt ou tard des mesures contre DeepSeek n’est pas une surprise. Non pas parce que Trump s’oppose à tout ce qui vient de Chine, mais parce que d’autres pays l’ont déjà fait. Depuis la semaine dernière, DeepSeek n’est plus accessible au personnel gouvernemental fédéral en Belgique. L’Italie, la Corée du Sud, l’Australie, le Canada et même Taïwan ont également imposé des restrictions sur l’utilisation de DeepSeek.
Onde de choc
L’arrivée de DeepSeek en janvier a ébranlé le monde de l’IA. Comparé aux modèles d’OpenAI, Google et autres, le modèle DeepSeek R1 a été développé avec des ressources minimales et obtient des résultats comparables dans les benchmarks populaires. On a même annoncé que DeepSeek sonnerait le glas de Nvidia ; une déclaration plutôt prématurée.
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Les chercheurs en sécurité ont rapidement découvert que la sécurité du modèle laissait à désirer. DeepSeek a échoué à plusieurs tests de sécurité et l’entreprise sous-jacente Scale AI a laissé une base de données contenant l’historique des conversations des utilisateurs grande ouverte. Ce qui préoccupe principalement les gouvernements, c’est que les serveurs de DeepSeek sont situés en Chine.
Les États-Unis et d’autres gouvernements peuvent imposer des restrictions à DeepSeek, mais bannir complètement le modèle n’est pas si simple. DeepSeek est open source, ce qui signifie que le modèle est librement disponible. Des hyperscalers comme Microsoft proposent le modèle sur leur propre infrastructure et peuvent ainsi garantir que les données d’utilisation sont conservées conformément à la réglementation.