Les Européens semblent s’être lassés de X, anciennement Twitter. 1,1 million de Belges ont supprimé leur compte au cours des dix-huit derniers mois : une tendance qui se confirme dans toute l’Europe.
Les Belges tournent massivement le dos à X, comme le révèlent les chiffres partagés par X lui-même. Habituellement parcimonieux en ce qui concerne les statistiques d’utilisation par région, la plateforme de médias sociaux est désormais tenue de communiquer de manière transparente à ce sujet en vertu du Digital Services Act. En avril 2025, X comptait encore 2,2 millions d’utilisateurs actifs mensuels.
Il s’agit d’une baisse significative par rapport à novembre 2023, rapporte VRTNWS. À l’époque, il y avait encore plus de 3 millions de comptes X actifs en Belgique. En l’espace de dix-huit mois, le nombre d’utilisateurs actifs de X en Belgique a donc diminué de 1,1 million, soit plus de dix pour cent. Récemment, des organisations belges telles que la SNCB, De Lijn, mais aussi des partis politiques et des journaux ont annoncé la suppression de leur compte X en raison de ‘valeurs incompatibles’.
Cela incite manifestement les utilisateurs belges à réfléchir s’ils souhaitent encore s’identifier à X. Cela ressort notamment d’une récente enquête menée par ITdaily auprès de ses lecteurs. Près de la moitié des professionnels de l’informatique sont moins actifs sur les réseaux sociaux, environ un cinquième a effectivement supprimé des comptes. L’enquête portait, outre X, sur les plateformes de Meta (Facebook et Instagram).
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Exode en Europe
L’exode des utilisateurs belges suit une tendance qui se manifeste dans toute l’Europe. Depuis novembre 2023, plus de 30 millions d’utilisateurs de l’Union européenne ont quitté la plateforme. Des 126 millions d’utilisateurs en novembre 2023, il n’en reste plus qu’un peu plus de 94 millions en avril 2025.
Certains pays se détournent plus radicalement de X que d’autres. En Pologne, près de la moitié des comptes actifs ont été supprimés, tout comme au Luxembourg. Avec une baisse de onze pour cent, la Belgique se situe juste au-dessus de la moyenne européenne.
L’exode européen de X peut être attribué à un seul homme. L’acquisition par Elon Musk n’a pas apporté un vent frais, mais un ouragan à X. Non seulement le nom de la plateforme a été changé, mais Musk adopte une interprétation très large de la liberté d’expression qui tolère les discours haineux et la désinformation. De plus, X prend des libertés avec la législation européenne à plusieurs égards. De plus en plus d’entreprises et d’utilisateurs ne souhaitent plus s’identifier aux valeurs que X incarne.