Le marché belge des centres de données se développe vigoureusement pour devenir un challenger majeur en Europe, conclut BDIA dans un rapport. L’épicentre reste à Bruxelles et dans ses environs.
BDIA, languit Belgian Digital Infrastructure Association, apparaît dans le rapport sur l’état des centres de données belges. État des centres de données belges-Chaque année, BDIA publie un rapport sur l’évolution du marché belge des centres de données. Ce dernier se porte très bien, note BDIA. La croissance de l’infrastructure en Belgique est non seulement bénéfique pour le secteur informatique national, mais elle place également notre pays sur la carte en tant que centre européen de centres de données.
Le marché de la colocation se consolide
Le rapport se concentre sur trois types de centres de données : colocation, hyperscaler et entreprise, BDIA se concentrant sur la première catégorie. La superficie totale des centres de données de colocation en Belgique a augmenté d’environ 10 % pour atteindre 117 700m² en 2024, ou 61 700m² si l’on ne tient compte que de l’espace blanc . En termes de puissance informatique, la barre des 100 mégawatts a été franchie pour la première fois.
BDIA constate que le marché de la colocation se consolide. Avec l’arrivée de Penta Infra, le nombre de fournisseurs est passé à 24, mais ce chiffre n’est plus d’actualité. Récemment, Proximus a vendu ses centres de colocation à Datacenter United, ce qui nous ramène au statu quo.
Les centres de données restent principalement concentrés à Bruxelles et dans ses environs. 19 % de la capacité informatique totale est située sur le territoire de la région de Bruxelles-Capitale, mais l’épicentre se trouve dans les villes qui entourent la région. Zaventem, où de nombreuses entreprises informatiques ont des bureaux, est l’un des meilleurs endroits en Belgique pour implanter des centres de données. La Wallonie est à la traîne avec à peine 4 % de la puissance.
Le challenger européen
BDIA est optimiste quant à la croissance continue du marché belge des centres de données. L’organisation prévoit une croissance annuelle de 20 % de la capacité totale. Entre autres, la demande croissante en matière d’IA, mais aussi les investissements des hyperscalers dans notre pays contribuent à cette croissance. Google prévoit d’augmenter encore considérablement sa capacité dans notre pays, et Microsoft construit un centre de données depuis plusieurs années.
lire aussi
La Belgique en passe de devenir le centre européen des centres de données, Bruxelles en tête
La présence des géants de la technologie devrait placer notre pays sur la carte internationale. Les centres de données les plus populaires en Europe, tels que Francfort et Londres, sont progressivement saturés, ce qui fait de la Belgique et de Bruxelles une alternative intéressante sur le marché. La réglementation des données et la demande du marché en matière de souveraineté numérique augmenteront les besoins en capacité des centres de données en Europe dans les années à venir.
Cependant, la croissance s’accompagnera de défis. La durabilité est plus que jamais un problème dans l’industrie informatique, en particulier avec le boom de l’IA qui fait augmenter la consommation dans les centres de données. Les opérateurs travaillent sur des initiatives visant à rendre leurs centres de données plus efficaces. Des défis socio-économiques se profilent également à l’horizon. La migration vers le cloud met la pression sur la survie des centres de données des entreprises.