Google annonce Axion : un CPU ARM pour les centres de données

Avec Google Axion, Google veut intégrer l’architecture ARM dans les centres de données via son propre processeur. Google poursuit ainsi AWS et Microsoft.

AWS le sait depuis 2018 et les autres grands fournisseurs de cloud sont en train de le découvrir : ARM est à sa place dans les centres de données. Partant de cette idée, Google lance le processeur Axion : un CPU basé sur ARM destiné à être utilisé exclusivement dans la Google Cloud Platform. Comme pour les autres puces ARM, Axion met l’accent sur l’efficacité.

Puce Neoverse

Google a développé le processeur Axion en se fondant sur la conception Arm Neoverse V2. Neoverse est pour les centres de données l’équivalent de Cortex pour les puces ARM mobiles : la société Arm développe les modèles de base et les fournisseurs tiers adoptent ces modèles pour mettre au point un processeur final adapté à leurs besoins. AWS utilise les modèles Neoverse pour ses processeurs Graviton, et Microsoft s’appuie également sur l’architecture Neoverse pour ses processeurs Cobalt-ARM récemment annoncés pour les centres de données.

Google utilise déjà Axion en interne pour alimenter ses propres services, notamment les publicités YouTube et le moteur Google Earth. Les processeurs basés sur la technologie ARM, comme Axion, proposent traditionnellement un grand nombre de cœurs de calcul et des performances décentes pour une consommation d’énergie inférieure à celle des processeurs x86 d’Intel et d’AMD, ce qui réduit le coût. En revanche, ARM requiert l’optimisation des charges de travail, mais pour beaucoup d’applications virtualisées cloud, c’est simple comme bonjour.

Google proposera des VM cloud avec Axion pour Google Compute Engine, Google Kubernetes Engine, Dataproc, Dataflox et Cloud Batch, entre autres. Les clients qui utilisent déjà ARM peuvent passer facilement à des instances alimentées par Axion.

L’essor des puces ARM dans les centres de données est intéressant pour Intel et AMD. Les charges de travail fonctionnant sur des serveurs ARM alimentés par Axion, Graviton ou une alternative similaire ne fonctionnent pas sur AMD Epyc ou Intel Xeon. Aujourd’hui même, Intel a annoncé Xeon 6, mais ces puces pour serveurs ont perdu de leur attrait par rapport à ce qu’elles étaient il y a seulement quelques années.

Suivre les tendances

Dans son annonce, Google souligne qu’il développe ses propres puces depuis 2015, faisant référence aux « Tensor Processing Units » (TPU). Le spécialiste cloud met également en avant ses contributions à l’écosystème ARM. Il est ainsi étonnant que Google Axion ne soit annoncé qu’aujourd’hui.

Depuis 2018 déjà, AWS réussit à mettre en place des instances ARM basées sur ses propres processeurs Graviton, Graviton 4 étant la dernière itération. En 2020, Graviton s’avérait déjà être une belle réussite tant pour les clients que pour AWS elle-même. Ces dernières années, Ampere, en tant que partie indépendante, a conçu avec succès de puissantes puces ARM. Autrement dit, Google ne réinvente pas la roue avec Axion, mais suit une tendance irréversible. L’entreprise en est le dernier des trois grands fournisseurs cloud.

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