LinkedIn renonce à sa migration vers le cloud. Bien que le réseau social appartienne à Microsoft et que les projets existent depuis plus de quatre ans, la société ne parvient pas à migrer l’infrastructure de LinkedIn vers Microsoft Azure.
Les fournisseurs cloud parlent trop souvent de l’avenir du cloud pour la majeure partie, voire la totalité, des charges de travail des entreprises. Microsoft lui-même le démontre aujourd’hui : cette histoire est plutôt basée sur le marketing que sur la réalité. Après tout, il y a quatre ans, LinkedIn annonçait fièrement qu’il voulait migrer tous ses actifs vers le cloud Azure. Aujourd’hui, l’entreprise jette l’éponge, selon CNBC.
Échec
Assez étonnant, car LinkedIn et Azure appartiennent tous deux à Microsoft. Les quatre années écoulées ont été insuffisantes pour développer un projet de migration pérenne, et tout le projet, baptisé Blueshift, tombe maintenant à l’eau.
En rétrospective, l’échec n’est pas inattendu. Quand on veut migrer vers le cloud, il ne suffit pas de faire la valise avec toutes les charges de travail et de les transporter dans un autre centre de données. Une migration vers le cloud se justifie uniquement en adaptant les processus et les outils pour profiter pleinement de l’environnement cloud. LinkedIn a décidé autrement : l’organisation a opté pour un « lift and shift » (L’externalisation en l’état ou l’hébergement), en continuant d’utiliser ses propres outils plutôt que d’opter pour les alternatives offertes par Azure.
Cloud hybride
LinkedIn continue donc d’investir dans ses propres centres de données, mais vise à les consolider. Par ailleurs, le réseau social professionnel utilise Azure pour certaines applications et certains services. Le CDN en place, par exemple, est Azure FrontDoor, qui assure la disponibilité rapide de LinkedIn dans le monde entier. Dans la pratique, LinkedIn est en train d’évoluer vers un modèle hybride, comme beaucoup d’autres organisations.
La faillite du projet Blueshift est néanmoins un peu pénible pour Microsoft, qui a racheté LinkedIn en 2016 et n’a pas réussi depuis à à finaliser la migration vers le cloud. Mais pour le reste du monde, l’histoire de LinkedIn est parlante : le cloud hybride devient progressivement la norme, et Microsoft et LinkedIn le démontrent aussi.