Selon une étude américaine, les directives du RGPD augmentent de 20 % le coût de la conservation des données des clients. Ainsi, les entreprises européennes stockent moins de données.
Depuis plusieurs années, le RGPD est le chef absolu. Les Américains tentent aujourd’hui d’évaluer le coût financier de sa mise en conformité pour les entreprises. Selon des études antérieures, le coût de ces mesures pour les grandes entreprises pourrait s’élever à 70 millions d’euros.
Cette étude confirme que le GDPR entraînera une augmentation des coûts de stockage des données de 20 % en moyenne par rapport aux coûts de stockage des données aux États-Unis. Pour les secteurs à forte intensité de données, comme l’industrie du logiciel, l’augmentation des coûts est encore plus élevée (24 %). La loi RGPD implique également une augmentation des coûts de traitement des données, bien que l’impact soit beaucoup plus faible (4 %).
Économique avec des données
Les entreprises européennes traitent leurs données plus modestement que leurs homologues américaines, car le coût du stockage et du traitement des données y est plus élevé. En moyenne, les entreprises européennes conservent jusqu’à 26 % de données en moins sur leurs clients et traitent également 15 % de données en moins. Le RGPD complique donc un peu la tâche des entreprises, et surtout les rend plus coûteuses, si elles veulent être totalement « axées sur les données ».
Les auteurs ne veulent certainement pas critiquer la loi RGPD. La conclusion indique que l’étude est « totalement indépendante des avantages que les consommateurs tirent de la divulgation d’informations sur le RGPD ou de la plus-value résultant de la protection accrue de la vie privée qu’une telle loi apporte ». Le RGPD a effectivement poussé les entreprises à être plus prudentes avec les données personnelles des consommateurs, ou à être fortement sanctionnées si elles ne le font pas. Sur ce point, la loi a donc certainement atteint sa cible.