Des chercheurs développent un disque dur moléculaire auto-chiffrant de 100 To

HAMR-actuator-and-disks-illustration-22

Le disque dur moléculaire auto-chiffrant est innovant, mais n’est pas encore au point.

Des scientifiques chinois ont développé une technologie permettant de stocker et de chiffrer des données sur des molécules organiques. Cela permettrait de développer des disques durs d’une capacité de stockage extrêmement élevée, telle que 100 To et plus, avec une faible consommation d’énergie.

Le stockage moléculaire peut-il rivaliser avec l’industrie des disques durs ?

Malgré l’approche novatrice, des doutes subsistent quant à la faisabilité des disques durs moléculaires. Les fabricants travaillent déjà sur l’enregistrement magnétique assisté par chaleur (HAMR) et les supports à motifs de bits (BPM), qui deviendront plus largement accessibles dans les années 2030. Ces technologies permettront d’atteindre des capacités de stockage supérieures à 120 To, sans les inconvénients expérimentaux du stockage moléculaire, tels qu’une durée de vie limitée.

Néanmoins, le disque dur moléculaire présente un avantage majeur : le chiffrement intégré au niveau moléculaire. En appliquant directement la logique XOR (OU exclusif), les données peuvent être automatiquement chiffrées et déchiffrées. Les chercheurs ont démontré cela en codant et en décodant des images de peintures murales de cette manière.

lire aussi

Seagate présente un disque HAMR de 36 To, mais la disponibilité à grande échelle reste une question d’avenir

Le plus grand défi reste la durée de vie limitée des pointes de microscopie à force atomique contrôlée par ordinateur (C-AFM). Ces aiguilles servent à lire la couche de stockage moléculaire. Ces pointes ne durent que 50 à 200 heures en utilisation sporadique, et seulement 5 à 50 heures en utilisation continue.

Si ces limitations techniques sont résolues, le stockage moléculaire pourrait devenir une nouvelle norme. Jusque-là, la technologie reste un concept prometteur mais expérimental.