Nvidia intègre des GPU et CUDA-Q dans un supercalculateur japonais pour la recherche quantique

Nvidia intègre des GPU et CUDA-Q dans un supercalculateur japonais pour la recherche quantique

Nvidia fournit des GPU et des logiciels pour ABCI-Q : le plus grand supercalculateur de recherche quantique au monde, alimenté par CUDA-Q.

Au Japon, ABCI-Q, le plus grand supercalculateur au monde dédié à la recherche quantique, a été mis en service. Le système fonctionne avec des GPU Nvidia et est étroitement intégré à la plateforme logicielle CUDA-Q. C’est ce qu’annonce Nvidia lors du Computex.

Le supercalculateur ABCI-Q a été développé par l’institut de recherche japonais AIST et est déployé dans le centre de recherche G-QuAT. Le système contient 2 020 GPU Nvidia H100, connectés via le réseau Quantum-2 InfiniBand de Nvidia. L’infrastructure prend en charge des charges de travail hybrides combinant la puissance de calcul classique des GPU avec des processeurs quantiques de Fujitsu, QuEra et OptQC, entre autres.

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Le projet utilise CUDA-Q, une plateforme open-source de Nvidia pour le calcul hybride quantique-GPU. Elle permet aux développeurs de créer des applications fonctionnant simultanément sur du matériel classique et quantique. ABCI-Q doit ainsi offrir un environnement de test pour le développement d’algorithmes et de systèmes quantiques utilisables.

Stratégie CUDA-Q

L’introduction d’ABCI-Q s’inscrit dans une stratégie plus large de Nvidia. Jusqu’au début de 2025, le PDG Jensen Huang se montrait encore sceptique quant à l’utilité pratique de l’informatique quantique. Depuis lors, l’entreprise a cependant opéré un changement de cap manifeste. Nvidia souhaite contribuer à façonner l’informatique quantique, tant que les accélérateurs GPU continuent d’y jouer un rôle central.

À cette fin, le Nvidia Accelerated Quantum Research Center (NVAQC) a été créé près de Boston. En collaboration avec des partenaires tels que QuEra et Quantum Machines, l’entreprise y travaille sur des architectures et des algorithmes où les GPU et les puces quantiques coopèrent. L’objectif n’est pas de considérer les ordinateurs quantiques comme un remplacement des systèmes GPU, mais comme un complément. CUDA-Q doit constituer un maillon central dans ce processus.

Avec cette approche, Nvidia tente de développer un écosystème logiciel autour de l’informatique quantique, similaire à ce qu’elle a fait précédemment avec CUDA pour les GPU. Tant que CUDA et maintenant CUDA-Q restent une norme pour les développeurs, Nvidia maintient sa position forte dans le centre de données et l’écosystème de l’IA.

Avec ABCI-Q, cette stratégie dispose désormais d’une vitrine concrète, où les chercheurs peuvent jeter un pont entre la puissance de calcul classique et quantique.