Processeur exascale européen prêt pour la production

SiPearl Rhea

SiPearl a finalisé son processeur Rhea1 et a transmis la conception à TSMC pour la production. La puce doit alimenter un ordinateur exascale européen en Allemagne.

L’Union européenne ne veut pas simplement des ordinateurs exascale, elle veut des systèmes exascale de fabrication européenne. Un élément crucial pour cela est une puce développée dans l’UE. Cette puce, le processeur Rhea1 construit par SiPearl, est maintenant prête pour la fabrication.

Retard

SiPearl a finalisé la conception et l’a optimisée pour les processus de production de TSMC. C’est un obstacle majeur qui est franchi avec un retard considérable.

Autrefois, l’intention était de finaliser la conception en 2022, puis les premières puces étaient prévues pour 2023. Maintenant que TSMC a reçu la conception, la production peut effectivement commencer, mais les premiers composants ne seront prêts qu’en 2026.

lire aussi

Processeur exascale européen prêt pour la production

Au début de la conception, Rhea1 devait être une puce de 6 nm. Compte tenu du retard, ce processus n’est plus ultramoderne, mais SiPearl n’a pas utilisé le temps supplémentaire pour transférer la conception vers un autre nœud.

Neoverse

Le processeur utilise la conception Neoverse V1 d’Arm et intègre 80 cœurs Neoverse sur une seule puce. SiPearl y place 54 Go de mémoire HBME2.

Cela devrait suffire pour alimenter le superordinateur Jupiter. Une partie de ce superordinateur allemand est déjà active aujourd’hui, sans les puces de SiPearl. Même à puissance partielle, les 24 000 puces Nvidia GH200 dans ce système suffisent pour une place dans le top cinq mondial.

Jupiter sera à l’avenir étendu avec un cluster CPU doté de 1 300 nœuds contenant chacun deux processeurs Rhea1.

Indépendant ?

L’étape vers la production est importante pour la capacité de l’UE à développer elle-même des puces puissantes, bien qu’il y ait quelques réserves concernant le projet. Le développement est réalisé par la société française SiPearl, mais les conceptions Neoverse sont de la société britannique Arm et la production est assurée par TSMC à Taïwan. Rhea1 n’est donc pas vraiment indépendant, bien que le projet développe certainement une expertise importante dans l’Union.