Les clients disposant d’une licence VMware « perpétuelle » n’ont plus accès aux mises à jour de sécurité. VMware fait référence aux modifications de sa politique de support.
L’installation des correctifs est essentielle pour maintenir la sécurité de votre environnement informatique, et il est problématique qu’un fournisseur vous les refuse. C’est la situation dans laquelle se trouvent les clients VMware qui possèdent pourtant une licence. Une manœuvre peu subtile de la société mère Broadcom pour pousser les clients vers une formule d’abonnement.
Plusieurs clients VMware ont signalé à The Register qu’ils n’ont soudainement plus accès aux mises à jour de sécurité via le portail de support. L’équipe de support locale leur a ensuite indiqué qu’il pourrait falloir jusqu’à 90 jours avant que les mises à jour ne soient à nouveau disponibles. Pendant ce temps, les clients restent donc vulnérables aux nouvelles failles de sécurité VMware.
Traitement préférentiel pour les abonnements
VMware confirme la situation à The Register. Le système de validation qui détermine si un client a droit à une mise à jour aurait été récemment modifié. Ce n’est pas un hasard si le système ne considère comme « légitimes » que les clients ayant souscrit à une formule d’abonnement. Les clients « non légitimes » auront bientôt à nouveau accès aux correctifs via un cycle de mise à jour distinct, confirme le porte-parole.
Depuis l’acquisition, Broadcom a radicalement remanié le portfolio VMware. La vente de licences VMware uniques a été arrêtée au profit des abonnements. Comme les licences vendues sont « perpétuelles », Broadcom doit les respecter à contrecœur, mais peut néanmoins compliquer la vie des clients qui ne souhaitent pas souscrire à un abonnement.
En effet, les correctifs et le support ne sont pas inclus dans une licence. Les clients sont responsables de la sécurisation de leur environnement VMware. Les nouvelles conditions ne donnent accès aux correctifs qu’aux entreprises ayant un contrat de support avec VMware. Qui n’écoute pas doit sentir, estime Broadcom, et donc les clients sans abonnement sont laissés pour compte.
Signes de résistance
Avec de telles pratiques, Broadcom continue de se rendre impopulaire. Sous couvert de simplification et d’augmentation des marges, l’entreprise ne recule devant rien. Les partenaires tombent les uns après les autres, avec des conséquences désagréables pour les clients. Broadcom accepte volontiers les critiques et les investisseurs applaudissent la nouvelle stratégie.
La résistance contre Broadcom s’intensifie progressivement. L’association européenne du cloud CISPE souhaite encore contester l’acquisition de VMware devant les tribunaux. Aux Pays-Bas, Broadcom a reçu une condamnation notable : un juge a obligé l’entreprise à continuer à proposer un support abordable à un client gouvernemental même après l’expiration du contrat.