98 % des organisations n’ayant pas encore finalisé la migration vers Windows 11 envisagent de payer Microsoft pour plusieurs années de mises à jour supplémentaires. La crainte des malwares est importante.
Presque toutes les organisations qui utilisent encore des systèmes Windows 10 envisagent d’acheter des Extended Security Updates (ESU) auprès de Microsoft. C’est ce que révèle une enquête de Panasonic menée au Royaume-Uni et en Allemagne auprès de 200 organisations de plus de 1 000 employés n’ayant pas encore achevé leur migration vers Windows 11.
Remplacement du matériel
La date limite pour la migration de Windows 10 vers Windows 11 expire en octobre de cette année. La mise à niveau vers Windows 11 n’est pas toujours évidente, car Microsoft maintient artificiellement élevées les exigences système pour le nouveau système d’exploitation. Cela implique que des systèmes suffisamment puissants ne peuvent pas recevoir la mise à niveau parce que le CPU est d’une génération trop ancienne ou qu’il n’y a pas de puce TPM 2.0.
Les organisations de moins de 5 000 employés doivent remplacer ou mettre à niveau en moyenne 56 % de leurs ordinateurs Windows avec du nouveau matériel. Pour les grandes entreprises, la proportion est encore plus importante selon l’étude : elles doivent mettre à niveau ou remplacer en moyenne 76 % de leurs appareils. En moyenne, 62 % des appareils doivent être remplacés ou mis à niveau pour faciliter le passage à Windows 11.
Coûts, risques et déchets électroniques
Cela entraîne des coûts élevés pour les entreprises et n’est pas bon pour les déchets électroniques. Les anciens ordinateurs portables qui sont remplacés ne peuvent pas simplement avoir une seconde vie et sont principalement destinés à la décharge ou au recyclage. Les risques de sécurité pour ceux qui utilisent Windows 10 après la fin du support sont tout aussi importants pour les écoles, les ASBL « ou autres organisations qui peuvent généralement bénéficier d’appareils reconditionnés ».
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La bonne nouvelle est que les entreprises évaluent correctement les risques d’une migration tardive vers Windows 11. En effet, 94 % s’inquiètent à juste titre des attaques par ransomware, des fuites de données et d’autres problèmes. C’est précisément pour cette raison que la volonté de payer pour l’ESU est si grande.
Revenus supplémentaires (pour Microsoft)
L’ESU est un pansement sur la plaie. Microsoft offre jusqu’à trois années supplémentaires de support pour un prix qui augmente chaque année. Redmond veut ainsi offrir plus de temps aux entreprises tout en les dissuadant de reporter la migration vers Windows 11.
Il faut noter que l’ESU est pour la première fois également disponible pour les consommateurs. Combiné aux exigences matérielles strictes pour une mise à niveau, Microsoft semble considérer l’ESU de plus en plus comme une source de revenus. Dans un contexte professionnel, le coût pour des milliers d’appareils peut en tout cas s’avérer élevé. De plus, l’ESU ne garantit qu’un report : une migration effective reste inévitable.
Raisons du report
Une motivation importante pour l’ESU et le report de la migration est le fait que le cycle matériel de certains appareils non compatibles n’est pas encore terminé. Les entreprises ne veulent pas jeter ces ordinateurs prématurément. 40 % des personnes interrogées citent cette motivation. La compatibilité logicielle joue également un rôle (47 %), tout comme la crainte des temps d’arrêt (45 %).
Panasonic vend des appareils particuliers : les appareils durcis du fabricant disposent généralement d’un matériel un peu plus ancien et sont principalement conçus pour durer longtemps dans des conditions difficiles. Cela a un prix. Il n’est pas illogique que les entreprises ne veuillent pas renouveler prématurément de tels appareils.