La ministre fédérale des Télécommunications, Petra De Sutter, accorde une aide de 2 millions d’euros aux opérateurs de télécommunications pour développer un meilleur logiciel de détection des SMS frauduleux.
L’hameçonnage reste l’une des plus grandes cybermenaces. Les criminels nous inondent d’e-mails et de SMS frauduleux pour obtenir des informations de connexion à des comptes en ligne ou à des plates-formes bancaires mobiles. Afin d’aider les opérateurs de télécommunications à lutter contre l’hameçonnage par SMS, ou « smishing », la ministre fédérale des Télécommunications Petra De Sutter (Groen) a annoncé une aide de 2 millions d’euros.
Les opérateurs de télécommunications peuvent s’en servir pour développer des logiciels de détection afin d’arrêter la propagation des faux messages texte. Pour le ministre De Sutter, outre la sensibilisation au danger, il est au moins aussi important de réduire les risques que des personnes entrent en contact avec des messages frauduleux. Les SMS sont un moyen de communication populaire pour les entreprises et les cybercriminels ne savent que trop bien comment en abuser.
Un meilleur logiciel devrait permettre de réduire le nombre de faux messages texte passant entre les mailles du filet et d’alerter plus rapidement les opérateurs de télécommunications lorsqu’un grand nombre de messages suspects sont envoyés à partir d’un même numéro. Ce logiciel devrait être opérationnel d’ici à un an. Proximus et Telenet ont signé l’accord, d’autres opérateurs pourraient suivre.
Besoin d’une formation
La détection automatique des SMS frauduleux est extrêmement importante. Une étude récente sur l’utilisation des médias par les Belges montre qu’un utilisateur de smartphone sur deux n’est pas suffisamment informé sur la cybercriminalité.
De même, une personne sur quatre admet être parfois négligente lorsqu’elle clique sur des liens dans des SMS. À long terme, la clé de la lutte contre l’hameçonnage consiste donc à éduquer et à former les gens à reconnaître les tentatives de fraude.