Front des polices européennes contre le chiffrement de bout en bout

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Les forces policières européennes ont appelé ensemble à la suppression du chiffrement de bout en bout sur les plateformes de discussion en ligne. Les messages chiffrés compromettent la sécurité générale.

L’appel a été publié dimanche soir sur le site web d’Europol. Les forces policières européennes présentent deux arguments pour justifier l’abolition du chiffrement de bout en bout. Premièrement, il empêche les services de police d’avoir un accès équitable à l’intercommunication des entités criminelles. D’autre part, les entreprises qui exploitent les messageries n’ont plus la possibilité d’empêcher les activités illégales sur leurs plateformes.

Les messageries telles que WhatsApp chiffrent les messages pour que seule la personne à qui ils sont destinés puisse les lire. Le propriétaire Meta assure qu’il n’a jamais accès à nos messages. L’entreprise technologique a récemment ajouté le chiffrement de bout en bout à Messenger.

Pensez aux enfants

Les autorités de l’ordre public n’aiment pas trop le chiffrement, car elles estiment qu’il laisse les criminels libres de leurs mouvements sur les plateformes de messagerie. On invoque souvent l’argument « pensez aux enfants », car le chiffrement de bout en bout permet la diffusion de matériel pédopornographique.

Le trafic de drogue et le terrorisme bénéficieraient également du chiffrement. Catherine De Bolle, chef d’Europol, déclare même qu’avec le chiffrement, « nos maisons deviennent plus dangereuses que nos rues ».

Un équilibre entre la vie privée et la sécurité

Il y a également de bons arguments en faveur du chiffrement de bout en bout. Le gouvernement et la police ne devraient pas être autorisés à lire tous nos messages de discussion personnels pour contrôler que vous n’êtes pas un terroriste potentiel. La vie privée et la sécurité ne sont pas nécessairement exclusives l’une de l’autre, déclare Philippe Van Linthout, spécialiste de la cybercriminalité, à VRT NWS. Mais il ajoute que les alternatives au chiffrement de bout en bout « sont très chères ».

Cet appel d’Europol fait penser à la lutte du Royaume-Uni contre le chiffrement de bout en bout. En septembre, ils ont conclu qu’un système alternatif n’était pas encore réalisable avec la technologie actuelle, et le « Online Safety Bill » (projet de loi sur la sécurité en ligne) a donc été largement réduit. C’est une petite victoire pour les défenseurs de la vie privée, mais on est loin d’avoir dit son dernier mot sur le chiffrement de bout en bout.

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