ISACA a mené une enquête auprès de professionnels concernant leurs préoccupations relatives aux cybermenaces liées à l’IA.
Plus de la moitié des professionnels européens de l’informatique et de la cybersécurité craignent que les attaques basées sur l’IA et les deepfakes ne soient à l’origine de la plupart des problèmes en 2026. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude d’ISACA.
Mal préparés
À peine 14 % des personnes interrogées estiment que leur organisation est « très bien préparée » aux risques de l’IA générative. La grande majorité (82 %) ne se sent pas suffisamment informée des nouvelles menaces telles que le phishing et l’ingénierie sociale basés sur l’IA. Outre l’IA, les règles complexes (38 %), les vulnérabilités de la
Bien que l’IA inquiète les personnes interrogées, elles en perçoivent également la puissance. L’IA générative et les grands modèles linguistiques (61 %) sont cités comme les principales tendances qui influenceront le travail en 2026, suivis par l’apprentissage automatique (57 %). Parallèlement, près de 60 % considèrent l’ingénierie sociale basée sur l’IA comme la plus grande menace pour les entreprises.
Pas de recrutement de nouveaux talents
Selon ISACA, il reste essentiel d’investir dans la formation et les rôles de confiance numérique pour assurer la continuité des activités. Pourtant, 27 % des entreprises déclarent ne pas prévoir de recruter de professionnels supplémentaires de la cybersécurité l’année prochaine.
« L’IA est à la fois la plus grande opportunité et la plus grande menace de notre époque », déclare Chris Dimitriadis lors de l’ISACA Europe Conference, Chief Global Strategy Officer chez ISACA. « De nombreuses entreprises adoptent le potentiel de l’IA, mais restent mal préparées aux risques. » Il poursuit avec une analogie : « Nous devons construire une armée forte qui nous apporte la bonne défense pour les écosystèmes numériques, afin de renforcer la résilience numérique et d’aider les autres pays à innover en matière de technologie numérique en toute sécurité. »
La réglementation comme opportunité
Il est frappant de constater que 79 % des personnes interrogées estiment que des lois plus strictes renforcent la confiance numérique, et plus de la moitié (53 %) s’attendent à ce qu’elles puissent également stimuler la croissance des entreprises. ISACA considère les réglementations comme une opportunité d’innover et de renforcer la résilience numérique à long terme.