Le HP EliteBook Ultra G1q est un ordinateur portable de bureau élégant, léger, esthétique et performant. Sur presque tous les aspects mesurables, cet ordinateur portable surpasse son prédécesseur spirituel, le Dragonfly G4. Néanmoins, nous avons le sentiment d’avoir également perdu quelque chose par rapport aux générations précédentes.
Le HP EliteBook Ultra G1q n’est pas un HP Dragonfly. L’appareil ressemble à un Dragonfly, grâce au boîtier bleu foncé qui était exclusif à cette série. Cependant, HP a décidé de rationaliser sa nomenclature et de mettre fin aux sous-marques distinctes. EliteBook Ultra G1q se veut une dénomination plus claire.
ARM à l’intérieur
Cet appareil appartient en tout cas au haut de gamme du spectre EliteBook de HP. HP opte pour l’ARM à l’intérieur et construit l’ordinateur portable autour du Qualcomm Snapdragon Elite X1E-78-100. Cette variante populaire du Snapdragon Elite reçoit, comme les autres versions, douze cœurs de calcul et est cadencée à 3,4 GHz sans turbo.

Le CPU est flanqué de 16 Go de RAM et d’un SSD de 512 Go. L’écran de 14 pouces a un rapport d’aspect de 16:10 et est doté de 2 240 x 1 400 pixels. C’est un choix judicieux : la résolution est élevée, mais reste inférieure à la 4K. Plus loin dans cette critique, nous analyserons plus en détail comment ce choix assure une haute qualité d’image sans trop solliciter la batterie.
CLAVIER RENOUVELÉ
Commençons par examiner le boîtier. À première vue, cet EliteBook est difficile à distinguer d’un Dragonfly. La couleur est presque identique, l’épaisseur similaire et le logo est placé au même endroit. Le HP EliteBook Ultra G1q pèse cependant un peu plus (1,3 kg contre 1,2 kg). Cela s’explique principalement par le fait que HP a fabriqué cet appareil en aluminium, tandis que la série Dragonfly était fabriquée en magnésium.

Lorsque vous ouvrez l’ordinateur portable, vous voyez immédiatement que cet EliteBook est un appareil de la dernière gamme de HP. En effet, le fabricant opte pour le clavier renouvelé que l’on retrouve également sur d’autres appareils tels que le HP OmniBook X. La couleur de ces touches n’est plus la même que celle du boîtier, et la police sur les touches a changé. Les subtils ctrl et fn en petits caractères ont disparu, faisant place à CTRL, FN et CAPS. Même les lettres individuelles clament leur présence en remplissant les touches. Les goûts diffèrent, mais nous ne sommes pas fans : l’ensemble a l’air moins cher et rappelle un Chromebook pour la salle de classe.
Le fonctionnement du clavier a également été modifié. Alors que HP s’approchait de la perfection en termes d’expérience de frappe avec les précédents EliteBooks et Dragonfly, nous avons l’impression de régresser avec l’EliteBook Ultra G1q. La résistance et le retour des touches se sont affaiblis, rendant l’expérience de frappe moins agréable.
Le grand pavé tactile est également moins agréable à utiliser. La différence n’est pas si grande, mais en comparaison, chaque clic semble beaucoup plus ferme sur un ancien Dragonfly que sur ce nouvel EliteBook Ultra G1q. Le nouveau style de HP ne nous séduit ni visuellement, ni qualitativement. Ceux qui apprécient une expérience plus plate avec moins de course et de retour des touches seront peut-être plus enthousiastes.
USB-C, pas de HDMI
HP fait également un pas en arrière en ce qui concerne les ports disponibles. Cet appareil dispose de deux connexions USB-C, toutes deux sur le côté gauche. Auparavant, nous trouvions encore une connexion de chaque côté, offrant plus de flexibilité pour brancher un chargeur, un dock ou un écran. Le successeur spirituel du Dell XPS 13 conserve cette flexibilité. Le HDMI a disparu, mais nous ne considérons pas cela comme un drame à l’ère des écrans USB-C. L’USB-A est toujours présent, ainsi qu’une prise audio de 3,5 mm.

En ce qui concerne le boîtier, le pavé tactile et le clavier, nous ne sommes pas ravis. Ne nous méprenons pas : tout fonctionne bien et semble de qualité. Seulement, HP nous a gâtés ces dernières années et nous nous sommes habitués à mieux.
CPU rapide
Notre enthousiasme renaît lorsque nous mettons l’ordinateur portable à l’épreuve : HP n’a pas oublié comment construire un ordinateur portable rapide et efficace.
Cela se reflète d’abord et avant tout dans les performances du CPU. HP extrait beaucoup de puissance de calcul du Snapdragon Elite et laisse les pourtant excellentes puces Intel Lunar Lake du Samsung Galaxy Book 5 Pro et du Dell Pro 14 plus loin derrière avec une marge confortable.

Le Snapdragon Plus, bien que plus léger, ne peut pas non plus rivaliser avec l’Elite. En comparaison, l’Intel Core i7-1355U dans le HP Dragonfly G4 est un modèle inférieur. Nous notons toutefois que les performances individuelles des cœurs des puces Intel sont supérieures à celles des Snapdragons.
Moins spectaculaire au bureau
Lorsque nous examinons les performances dans des tests moins artificiels, nous constatons l’impact de ces performances moindres des cœurs individuels. Les charges de travail telles que le rendu vidéo ou la compression de fichiers utilisent de manière optimale la puissance de calcul de tous les cœurs. Le travail de bureau classique, impliquant la navigation, l’ouverture et l’édition de feuilles de calcul volumineuses, la dactylographie et la vérification des e-mails, fait un usage plus flexible du matériel. Le HP EliteBook Ultra G1q obtient des résultats légèrement inférieurs dans ces cas.

Les performances restent élevées, mais Lunar Lake et même le Snapdragon Plus dans le HP Omnibook X produisent de meilleurs chiffres. Les performances de pointe des cœurs individuels pèsent plus lourdement dans de telles charges de travail. Nous notons également que le Dell Pro 14 Plus est équipé de 32 Go de RAM, ce qui lui confère un avantage injuste dans la comparaison.
Le stockage joue également un rôle dans l’utilisation quotidienne. Le HP EliteBook Ultra G1q est bien équipé, avec un SSD très rapide qui n’est égalé que par le nouveau Dell Pro 14 Plus.

Sur le papier, HP fait tout correctement et dans la pratique, nous observons également des scores élevés dans les benchmarks plus artificiels, qui ne se reflètent malheureusement pas entièrement dans les tests plus réalistes. Notez bien : les benchmarks sont utiles pour comparer, mais tous les ordinateurs portables de ces tests sont extrêmement rapides. Dans l’usage quotidien, ce HP EliteBook Ultra G1q se révèle également très réactif.
Super batterie
HP obtient de meilleurs résultats en ce qui concerne la batterie. Le fabricant intègre 59 Wh dans le boîtier de 14 pouces, permettant ainsi plus de dix-huit heures d’autonomie. C’est nettement plus que les ordinateurs portables Lunar Lake et même l’Omnibook X, qui combine pourtant un processeur plus économe en énergie avec une batterie de même capacité.

Le HP EliteBook Ultra G1q dure extrêmement longtemps. Une journée de travail sans prise électrique ne pose aucun problème, même lorsque vous confiez des tâches plus lourdes à l’ordinateur portable. Le HP EliteBook Ultra G1q possède pratiquement la meilleure endurance de tous les ordinateurs portables que nous avons récemment examinés.
Si vous parvenez à épuiser la batterie, la recharge ne prend pas très longtemps, mais plus que ce que HP prétend. Le site web indique que l’ordinateur portable est à moitié chargé en une demi-heure, mais dans notre cas, il faut 47 minutes pour remplir le réservoir à mi-chemin.

Dell démontre ici ce que signifie vraiment une charge rapide. La batterie de 55 Wh du Dell Pro 14 Plus se charge deux fois plus vite, avec le même chargeur de 65 W fourni.
Résolution intelligente, réglage médiocre
HP doit en partie la longue durée de vie de la batterie à l’écran tactile de 14 pouces, qui est doté d’une résolution entre 4K et FHD (2 240 x 1 400 pixels). C’est un bon compromis : moins de pixels nécessitent moins d’énergie, mais la résolution reste supérieure à celle du Dell Pro 14 Plus et produit une image très fine.
L’écran IPS riche en contraste affiche de beaux contrastes et des couleurs profondes. Le noir est presque absolu, et à peine distinguable à l’œil nu du noir OLED. Cela a malheureusement un revers : la balance des blancs n’est pas bien réglée. Nous mesurons avec un DeltaE de 8,2 une déviation de couleur importante, surtout en ce qui concerne le rendu du blanc. Pour les professionnels du graphisme, cette déviation est tout de même élevée. La luminosité est quant à elle très limitée avec à peine 274 cd/m². Cela vous posera problème dans des conditions ensoleillées.
Image et son
HP intègre une webcam de 5 MP en haut de l’EliteBook Ultra G1q. Celle-ci est équipée d’un capteur infrarouge pour Windows Hello. Lors de nos visioconférences, nous apparaissons bien à l’image, même dans des situations un peu moins bien éclairées.
Le son est également de premier ordre : via les microphones intégrés, nous sommes clairs et compréhensibles pour l’interlocuteur. Le bruit ambiant est bien filtré. Inversement, les haut-parleurs suffisent pour bien comprendre nos interlocuteurs.
Le NPU : actuellement non pertinent
Enfin, nous devons malheureusement encore mentionner le NPU. HP insiste, comme tous les autres fabricants d’ordinateurs portables, sur l’importance de l’IA dans cet ordinateur portable, bien que cela soit encore une fois particulièrement modeste. Le NPU est là pour la forme : le floutage de l’arrière-plan pendant un appel vidéo et le sous-titrage en direct utilisent un peu l’accélérateur d’IA intégré, mais à part cela, vous n’en ferez pas grand-chose.
lire aussi
Évaluation du Dell Pro 13 Premium : professionnalisme irréprochable
HP équipe cet ordinateur portable de l’AI Companion, mais après plus d’une année de soi-disant PC dotés d’IA, celui-ci est toujours en version bêta. Actuellement, l’AI Companion fonctionne presque intégralement via le cloud : sans connexion Internet, l’application ne fait rien, et l’assistant d’IA générative indique lui-même que le NPU n’a aucun impact sur les performances.
Cela est lié à la réglementation, nous informe-t-on chez HP. L’intention est bel et bien que l’AI Companion fonctionne avec un modèle d’IA local, et pour cela, un NPU (ou GPU) est essentiel. Aux États-Unis, les tests sont déjà en cours, mais pour l’Europe, certains aspects doivent encore être clarifiés. HP espère faire le saut vers l’IA locale vers l’été, et en tout cas pas plus tard que début 2026.
Au moment de cette évaluation, nous constatons l’absence de valeur ajoutée locale et l’AI Companion s’apparente davantage à un outil cloud qu’à une extension de cet ordinateur portable. Par conséquent, la pertinence du NPU est également limitée.
Verdict nuancé
Dans l’ensemble, le HP EliteBook Ultra G1q mérite un verdict nuancé. Ce nouvel EliteBook représente incontestablement un pas en avant pour HP. L’appareil démontre une évolution claire et s’appuie sur l’expertise antérieure.

Visuellement, il est élégant et la qualité de construction est perceptiblement élevée. Nous émettons des réserves quant à la direction que HP souhaite prendre avec le clavier, mais les préférences personnelles jouent indéniablement un rôle. La répartition des ports n’est pas parfaite, mais ce n’est qu’un détail mineur.
En termes de performances, HP adopte la puce ARM de Qualcomm, avec des performances élevées dans les tests artificiels. Dans des benchmarks plus représentatifs du travail de bureau, le HP EliteBook Ultra G1q n’est plus champion, mais dans l’utilisation quotidienne, nous constatons toujours que cet ordinateur portable est rapide et réactif.
La batterie est un atout absolu et l’un des principaux avantages de cet ordinateur portable, bien que la charge puisse être plus rapide et que nous n’atteignions pas dans nos tests les chiffres avancés par HP. Enfin, l’écran est beau et net avec une résolution bien choisie, mais nous regrettons le manque de luminosité et un étalonnage précis.
lire aussi
Critique du HP EliteBook Ultra G1q : deux pas en avant, mais aussi un pas en arrière
Le HP EliteBook Ultra G1q est un très bon ordinateur portable qui tire excellemment parti du ARM Qualcomm Snapdragon X Elite, mais HP commet quelques erreurs. Comparé à la série Dragonfly à laquelle cet appareil ressemble tant extérieurement, nous constatons, outre des progrès, également quelques nouveaux points faibles.
Si vous recherchez un appareil élégant, robuste et fiable avec une autonomie phénoménale, vous êtes à la bonne adresse. Si vous avez d’autres priorités, telles que l’expérience de frappe du clavier, ou la précision et la luminosité de l’écran, nous sommes plus réticents à recommander cet ordinateur portable. La différence avec le HP Omnibook X considérablement moins cher n’est en effet pas si grande.
Configuration testée : HP EliteBook Ultra G1q A26TLEA – Qualcomm Snapdragon X1E-78-100, 16 Go de RAM, 512 Go de SSD, écran tactile brillant de 14 pouces (IPS – 2.240 x 1.400), Windows 11 Pro – 1.710 euros hors TVA.
.pours
- Qualité de la construction
- Une autonomie phénoménale
- Performances multicœurs élevées
- Résolution d’écran judicieuse
.contres
- Luminosité et précision de l’écran limitées
- Performances de pointe moins perceptibles dans les charges de travail bureautiques
- Clavier moins agréable que les générations précédentes
- Battage médiatique excessif autour de l’IA