Motorola emboîte le pas à la tendance des téléphones fins, mais nous aurions préféré que cet intérêt se porte sur d’autres aspects du smartphone.
Ceux qui pensaient que la limite de l’épaisseur des smartphones était atteinte se trompaient. 2025 semble être l’année où les fabricants ont relancé la tendance des « smartphones fins ». Samsung a commencé cette année avec son Galaxy S25 Edge (5,6 mm), tandis qu’Apple a présenté l’iPhone Air (5,8 mm) en septembre. Le Motorola edge 70 (799 euros TTC) arrive en troisième position avec une épaisseur de 5,9 mm et un poids léger de 159 grammes. Une différence notable avec son prédécesseur : l’edge 60 a une épaisseur de 7,9 mm et pèse 179 g.
Fin et coloré
Cette fine coque est frappante et c’est un choix que nous pouvons soutenir. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant du smartphone lui-même, malgré les différentes versions de couleurs Pantone. Sur le plan purement esthétique, le smartphone ne peut rivaliser avec des concurrents tels que le Google Pixel 10 et l’Oppo Find X9 Pro. Nous avons testé la version verte avec des accents vert fluo discrets au niveau des boutons et autour des caméras.

Le smartphone, outre sa finesse, n’a pas l’air très élégant ou haut de gamme, mais plutôt d’un milieu de gamme correct. Ce ne serait pas grave si le prix ne tendait pas vers le segment premium. Peut-être que les bords d’écran incurvés de l’edge 60 avaient une plus-value visuelle à cet égard, même si cela n’était probablement pas réalisable sur un appareil de cette épaisseur.
Heureusement, l’appareil tient bien en main et, selon Motorola, le dos en silicone est moins sensible aux rayures. L’edge 70 est certifié IP69/IP68 et bénéficie d’une classe de protection MIL-STD 810, ce qui le protège bien contre la poussière et les jets d’eau puissants. Les scores élevés en matière de résistance aux chutes (A) et un écolabel A témoignent d’un appareil robuste axé sur la durabilité. Si vous voulez jouer la carte de la sécurité, une coque en plastique transparent robuste est fournie dans la boîte, mais c’est un combat pour la retirer.
Milieu de gamme graphique
L’écran AMOLED de 6,7 pouces, avec une résolution de 1220 x 2 712, est beau et net, avec des couleurs vives mais pas exagérées. Grâce à la VRR, vous pouvez basculer entre un taux de rafraîchissement de 60 Hz, 90 Hz et 120 Hz. La luminosité maximale est assez faible ici, avec 860 cd/m2, mais cela ne gêne pas l’utilisation quotidienne. Tout est lisible, aussi bien en plein soleil que dans l’obscurité. L’écran est similaire à celui de n’importe quel smartphone Android moderne : tout simplement bon.
Sous le capot se trouve le Snapdragon 7 Gen 4, accompagné de 12 Go de mémoire et de 512 Go de stockage. Ces 12 Go de RAM se traduisent par une expérience utilisateur fluide et sont conformes à ce que l’on peut attendre dans cette catégorie.
Des clichés cohérents
Le Motorola edge 70 est équipé de trois caméras de 50 MP : deux à l’arrière et une à l’avant. Il n’y a pas de téléobjectif. Sur les photos prises à la lumière du jour, on remarque la large plage dynamique et le rendu naturel des couleurs. Le ciel clair, les façades claires et les zones très ombragées restent bien équilibrés, sans que l’image n’ait l’air artificielle. Les détails sont parfaitement saisis sans netteté excessive.









En photographie de soirée et de nuit, l’edge 70 conserve son rendu réaliste. La lumière artificielle, le néon et les bâtiments éclairés sont bien rendus, l’intensité des couleurs est conservée sans trop contraster avec les zones sombres. Ces zones sombres restent sombres et perdent peu de détails. Le bruit reste remarquablement bien maîtrisé, seule la qualité diminue visiblement lors du zoom. Au lieu d’éclaircir artificiellement les scènes, comme le font automatiquement de nombreux appareils photo de smartphones, des photos réalistes sont prises ici.


Sur les photos prises à l’intérieur des bâtiments, les matériaux tels que le verre, le métal et la pierre sont saisis avec une différence visible, tandis que l’éclairage chaud est correctement rendu. L’appareil photo change à peine de profil de couleur entre les différentes situations. L’edge 70 est donc avant tout un appareil photo destiné aux utilisateurs qui souhaitent des photos fiables et surtout naturelles.
Bloatware, beurk !
L’appareil fonctionne sous Android 16 avec Hello UI par-dessus. Motorola fournit quatre ans de mises à jour Android et six ans de mises à jour de sécurité, ce qui est correct. Le logiciel reste assez sobre et n’ajoute que peu de fonctionnalités supplémentaires, mais nous n’y voyons aucun inconvénient.
Certaines animations sont particulièrement lentes et les icônes de ma page d’accueil ne se chargent parfois qu’après une ou deux secondes. Cela peut peut-être être corrigé avec une mise à jour, mais cela ne devrait en aucun cas se produire. De plus, Moto AI, malgré le bouton séparé sur le boîtier, semble pour l’instant superflu et n’ajoute que peu de choses à l’utilisation quotidienne.
Motorola impose obligatoirement à l’utilisateur des applications qui ne devraient pas être installées par défaut sur un smartphone.
La quantité de bloatware qui vous est présentée n’ajoute absolument rien à l’expérience utilisateur. Il est incompréhensible de voir le nombre d’applications et de services préinstallés que vous devez immédiatement désactiver ou supprimer lors de la première utilisation. Des applications promotionnelles aux logiciels partenaires superflus : cela donne une impression de désordre et d’inutilité, certaines applications ne peuvent même pas être refusées lors de l’installation. Motorola impose obligatoirement à l’utilisateur des applications qui ne devraient pas être installées par défaut sur un smartphone. Voici un aperçu :
Amazon Music, TikTok, Temu, Booking.com, LinkedIn, Opera Browser, Adobe Scanner et des jeux tels que Candy Crush. Ce sont des applications qui sont purement préinstallées parce que quelqu’un a payé pour cela. L’utilisateur n’a pas son mot à dire. Perplexity et Microsoft Copilot sont installés en plus de Google Gemini et Moto AI. Pourquoi ? Motorola y ajoute sa propre suite d’applications dont la plupart ne sont pas utiles. Incroyable.
Batterie
La batterie est l’un des principaux atouts du Motorola edge 70. Avec une capacité de 4 800 mAh et une durée d’utilisation de plus de cinquante heures par cycle que nous avons mesurée, l’appareil est clairement au-dessus de la moyenne. Nous avons facilement tenu une journée complète sans avoir à le recharger, même en cas d’utilisation intensive.
La recharge est également rapide. Avec une charge filaire de 68 watts, vous pouvez recharger l’appareil jusqu’à environ quatre-vingts pour cent en une demi-heure. La charge sans fil est présente, mais avec 15 watts, elle n’est clairement pas destinée à remplacer le câble.
Conclusion
L’edge 70 ne diffère que par son épaisseur par rapport à ses prédécesseurs. Vous savez maintenant à quoi vous attendre : des performances correctes, de bons appareils photo et une excellente batterie. Si le fabricant chinois parvient à se débarrasser de certaines habitudes tenaces telles que le bloatware, la Moto AI sous-développée et un prix tout de même élevé, il aura une chance de distancer ses concurrents l’année prochaine.
Pour l’instant, il ne vaut pas 799 euros. Si un smartphone fin ne vous intéresse pas, si vous voulez un design unique ou si vous recherchez le milieu de gamme le plus puissant, il est préférable de laisser l’edge 70 de côté.
Testé : Motorola edge 70, 12 Go de RAM, 512 Go de stockage, étiquette énergétique A – 799 euros TTC
.pours
- Longue durée de vie de la batterie
- Performances rapides
- Mises à jour de sécurité pendant des années
.contres
- Le design est décevant
- Bloatware
