Lors du Red Hat Summit : Connect Brussels, Red Hat a transformé ses valeurs open source bien connues (collaboration, transparence et rapidité d’innovation) en éléments constitutifs tangibles pour l’ère de l’IA.
La tournée européenne du Red Hat Summit démarre à Bruxelles. Le fil rouge important de l’événement du chapeau rouge : la souveraineté numérique n’est pas un frein, mais le moteur de la liberté de choix, de l’efficacité et de l’accélération sécurisée de l’IA. L’entreprise souhaite jouer un rôle central à cet égard avec Red Hat Enterprise Linux 10, OpenShift et Ansible comme piliers stratégiques.
Stef Schampaert, Country Manager Belux, donne le ton : « Les principes de l’open source sont plus importants que jamais. L’open source est la base de ce que nous faisons. Il alimente la collaboration, la transparence et la confiance. » Il relie ainsi explicitement la souveraineté numérique et l’IA : « La confiance est essentielle tant dans la souveraineté numérique que dans l’IA. »

L’open source comme base souveraine
Aux côtés de Stef se trouve Penny Philpot, VP Ecosystems EMEA, sur scène. Elle concrétise tout en cinq engagements envers les clients et les partenaires :
- Logiciel open source
- Cloud hybride ouvert
- Infrastructure critique
- Écosystème local de partenaires
- Charges de travail d’IA souveraines.
« Les partenaires locaux sont plus importants que jamais. Sans vous, l’offre est incomplète », souligne-t-elle. En même temps, elle souligne une tendance que tout le monde dans la salle ressent : dans les années à venir, la durabilité et la souveraineté numérique seront des critères essentiels dans le choix des services cloud-GenAI publics.
L’open source est au cœur de la collaboration, de la transparence et de la confiance. L’IA évolue rapidement, et l’innovation ouverte est la raison pour laquelle elle fonctionne.
Stef Schampaert, Country Manager Belux chez Red Hat
Cette vision s’inscrit dans le positionnement de Red Hat d’OpenShift et d’Ansible comme épine dorsale des opérations sur les clouds privés, publics et souverains, y compris les empreintes edge.
Chris Morgan, VP Hybrid Platforms Tech Marketing, résume clairement les leçons du cloud dans son discours d’ouverture : l’innovation s’est accélérée, mais la cohérence (opérations, sécurité, outillage) décide qui évolue sans friction.
La cohérence de la plateforme comme accélérateur
Pendant le discours d’ouverture, les orateurs font constamment le lien entre les principes et l’outillage. L’essentiel : une plateforme cloud hybride ouverte sur laquelle les conteneurs et les machines virtuelles sont des first-class citizens égaux, et où les charges de travail d’IA atterrissent à côté des applications traditionnelles.

OpenShift Virtualization amène les machines virtuelles vers la même plateforme que les conteneurs, avec un seul modèle de fonctionnement pour la journalisation, les métriques, les politiques et la sécurité. En pratique, il ne s’agit pas d’un exercice théorique : Morgan décrit les trajectoires de migration avec l’évaluation, la preuve de la valeur, et même une approche de migration factory pour l’échelle.
Sans nos partenaires locaux, le système est incomplet. Vous rapprochez la souveraineté et l’innovation du client.
Penny Philpot, VP Ecosystems EMEA chez Red Hat
Un exemple de la banque Emirates NBD illustre la voie : plus de 9 000 machines virtuelles migrées, 37 000 conteneurs sur OpenShift, 140 machines virtuelles par nuit et 70 % du paysage applicatif sur RHEL. Pour la banque, c’est surtout le modèle à plateforme unique qui a apporté certitude et réduction des coûts opérationnels.
OpenShift Virtualization est désormais un élément mature d’OpenShift : il permet aux organisations d’exécuter et de gérer les charges de travail de machines virtuelles existantes à côté des charges de travail de conteneurs au sein d’une seule plateforme basée sur Kubernetes.
RHEL 10 : gestion du système d’exploitation natif du cloud
Un deuxième point fort est RHEL 10. Avec le mode image, vous gérez le système d’exploitation comme vos images d’application : images de système d’exploitation immuables avec mises à jour et restaurations automatisées, rapides à construire et à déployer via les mêmes pipelines DevOps/CI-CD. Cela limite la dérive, réduit la surface d’attaque et accélère la gestion du cycle de vie.
Morgan décrit la pensée « une définition, plusieurs formats » : définissez une fois votre image à partir d’un fichier (conteneur) et publiez-la dans un conteneur, VMDK ou image cloud. « Pretty powerful, pretty efficient. »

RHEL Lightspeed, un assistant IA sur la ligne de commande, a fait l’objet d’une démonstration en direct de Ludovic Aelbrecht (App Platform & AppDev Advisor). Dans une démonstration en direct, il crée rapidement un utilisateur avec un mot de passe sécurisé et dépanne un service défaillant, le tout dans le terminal pour une gestion accélérée. « L’idée est vraiment de vous permettre de travailler plus efficacement », a-t-il déclaré.
Plateforme axée sur les développeurs
Dans une autre démonstration, Aelbrecht montre comment Red Hat Developer Hub devient le portail des développeurs où les modèles (« golden paths »), le libre-service et la gouvernance se rejoignent. À partir de ce portail, il provisionne une machine virtuelle sur OpenShift Virtualization, avec GitOps à l’arrière et une seule expérience de console pour les journaux et les métriques. « Si tout fonctionne dans le même environnement, c’est tout simplement beaucoup plus pratique pour les développeurs », dit-il.
Developer Hub est officiellement l’IDP de niveau entreprise de Red Hat basé sur Backstage, destiné à accélérer l’intégration et à réduire la charge cognitive des développeurs.
Deux mondes se rejoignent maintenant : les machines virtuelles et les conteneurs. Cela semble simple, mais il y a énormément de travail derrière pour que ce soit si transparent.
Chris Morgan, VP Hybrid Platforms Tech Marketing chez Red Hat
Red Hat relie cela explicitement à l’histoire plus large d’Advanced Developer Suite : un ensemble qui combine la productivité (Developer Hub, Dev Spaces, modèles) et la sécurité de la chaîne d’approvisionnement logicielle (Trusted Artifact Signer, Trusted Profile Analyzer). Selon eux, c’est exactement ce dont les équipes d’ingénierie de plateforme ont besoin pour fournir des « golden paths ».
En outre, Trusted Software Supply Chain construit des garde-fous automatisés tout au long du SDLC (cycle de vie du développement des systèmes), y compris la signature et la validation SBOM (software bill of materials). Pour les organisations qui souhaitent opérationnaliser DevSecOps sans perdre de vitesse, c’est un élément clé.
Automatisation avec Ansible
Dans les opérations, Red Hat Ansible Automation Platform se présente comme une couche standard pour l’automatisation basée sur des politiques, désormais complétée par Ansible Lightspeed (aide de l’IA pour les administrateurs de plateforme et les ingénieurs d’automatisation) et Event-Driven Ansible pour les scénarios de réponse en temps réel.
La combinaison de l’assistance de l’IA, de la politique en tant que code et des déclencheurs d’événements n’a qu’un seul objectif : fonctionner plus rapidement, de manière plus cohérente et plus sûre sur le multi-cloud et l’edge, sans îlots par technologie. C’est également ce que souligne Morgan : « Automatisez là où vous avez déjà investi et rassemblez les machines virtuelles et les conteneurs pour éviter le double travail. »

Plateforme prête pour l’IA
Le discours d’ouverture met également en avant OpenShift AI comme plateforme de cycle de vie pour l’IA prédictive et générative, à la fois autogérée et sous forme gérée. Objectif : développer, former, livrer et surveiller des modèles sur une base cloud hybride cohérente.
Nous voyons plusieurs fois « Model-as-a-Service with Red Hat AI » apparaître sur les diapositives. Le pitch important de Red Hat : conserver le choix du matériel et du modèle (CPU/GPU, vLLM/Llama-stack), mais imposer une standardisation opérationnelle, des données à l’inférence.
Developer Hub offre aux développeurs le libre-service ; la même plateforme pour les conteneurs et les machines virtuelles la rend tout simplement plus pratique.
Ludovic Aelbrecht, App Platform & AppDev Advisor bij Red Hat
Morgan résume tout : « Chaque semaine, j’ai plus de réunions de virtualisation que je ne l’aurais jamais cru en 2025. Les clients se rendent compte que le changement est rentable si les machines virtuelles et les conteneurs coexistent réellement. » Cela rejoint son affirmation plus large selon laquelle les normes ouvertes et la cohérence éliminent les incertitudes de la transition de l’IA.
5 à retenir
Tout au long de la matinée, nous voyons des points clés sur lesquels Red Hat continue de marteler à plusieurs reprises. Voici les cinq principaux que nous enregistrons :
- Accélérez la modernisation sans verrouillage. En consolidant les machines virtuelles sur OpenShift Virtualization, vous évitez les chaînes d’outils et les équipes en double. Vous obtenez une seule couche de politique et d’observabilité pour les machines virtuelles et les conteneurs, ce qui profite aux migrations et au coût total de possession.
- Rendez le système d’exploitation « cloud-native ». Le mode image RHEL 10 et RHEL Lightspeed réduisent la charge de gestion et les erreurs, accélèrent le déploiement et raccourcissent le MTTR, car les connaissances d’experts se trouvent dans votre terminal.
- Standardisez l’automatisation. Ansible Automation Platform avec Lightspeed et Event-Driven Ansible aide à coder uniformément les procédures, les contrôles de sécurité et les corrections, ce qui est également utile dans les implémentations souveraines.
- Construisez une expérience de développeur qui dure. Developer Hub et Advanced Developer Suite fournissent des golden paths avec une sécurité intégrée de la chaîne d’approvisionnement logicielle (signature, validation SBOM, contrôles de politique), ce qui est essentiel dans les secteurs soumis à des exigences strictes (NIS2, CRA, réglementation sectorielle).
- Opérationnalisez l’IA. OpenShift AI offre une plateforme de cycle de vie qui gère les charges de travail prédictives et genAI, que ce soit sur site, en public, en périphérie ou de manière souveraine. Combinez-la avec la liberté de choix du matériel et le modèle de gestion OpenShift pour accélérer la mise en production des projets pilotes.
Souverain, mais surtout plus rapide
Red Hat se positionne à Bruxelles non seulement comme une alternative « ouverte », mais aussi comme un accélérateur. Les intervenants soulignent à plusieurs reprises qu’ils disposent d’une plateforme cohérente qui combine modernisation, automatisation et IA, avec la souveraineté et la sécurité de la chaîne d’approvisionnement intégrées.
Pour les organisations qui luttent contre des environnements hybrides complexes, l’objectif est clair : moins de fragmentation, plus de sécurité, une livraison plus rapide. Schampaert conclut : « L’IA n’est pas une île isolée, mais une fonction sur la même plateforme ouverte sur laquelle vous comptez déjà aujourd’hui. »