Aujourd’hui, nous sommes le 31 mars, donc une fois de plus, c’est la Journée mondiale de la sauvegarde. Ce n’est pas un jour férié officiel, mais c’est un rappel nécessaire.
Quiconque n’a pas de bonne stratégie de sauvegarde aujourd’hui joue avec le feu. Les cyberattaques sont de plus en plus fréquentes, et des législations telles que NIS2 obligent les organisations à mettre en ordre leur sécurité des données.
Les sauvegardes ne permettent pas seulement de récupérer éventuellement des fichiers, mais rendent également vous et votre organisation numériquement résilients. « La cybersécurité commence par une stratégie de sauvegarde réfléchie. En cette Journée mondiale de la sauvegarde, il est important de protéger vos données cruciales en appliquant le principe 3-2-1 : trois copies, deux types de supports de stockage et une localisation hors site. » déclare Ferdi van der Zwaag, Chef d’équipe Benelux chez Kingston Technology Europe Co LLP.
Cliquer sur ‘enregistrer’ n’est plus suffisant depuis longtemps.
La perte de données a un coût élevé
Des ordinateurs portables qui tombent en panne aux ransomwares qui s’emparent d’un réseau entier : il existe de nombreuses façons de perdre des données. Et les conséquences ne sont pas négligeables. Les entreprises perdent non seulement des fichiers, mais aussi la confiance des clients et, dans le pire des cas : de l’argent. Beaucoup d’argent.
La cybercriminalité continue d’augmenter fortement ces derniers temps. La directive européenne NIS2, en vigueur depuis octobre 2024, oblige les organisations à mettre en ordre leur sécurité informatique de manière approfondie.
« Alors que la cybercriminalité atteint des sommets sans précédent, l’introduction de la directive NIS2 représente une avancée importante dans le renforcement de la cybersécurité des infrastructures critiques au sein de l’UE, » affirme Van der Zwaag. « Les organisations doivent prendre des mesures proactives pour se conformer à NIS2 et protéger les données sensibles. »
En d’autres termes : les sauvegardes deviennent ‘légalement obligatoires’.
« Les solutions de chiffrement basées sur le matériel offrent un moyen évolutif et fiable de se conformer à la réglementation et de sécuriser les informations essentielles, aidant ainsi à naviguer dans la complexité du paysage actuel de la cybersécurité. »
La base : 3-2-1
La règle de sauvegarde la plus connue reste l’approche 3-2-1, que van der Zwaag a également mentionnée. L’essentiel :
- Trois copies de vos données : l’original et deux sauvegardes
- Deux supports différents : par exemple, un SSD externe et une solution cloud
- Une sauvegarde sur un autre site, physique ou virtuel
Ainsi, vous ne misez pas sur un seul cheval. Si un support tombe en panne ou si un serveur entier est infecté, vous avez toujours une copie.
Pour les entreprises, cette sauvegarde se fait souvent via une plateforme cloud. Pour les utilisateurs domestiques, il peut également s’agir d’un disque externe qu’ils conservent à un autre endroit.
Outils et stratégies pour chaque groupe cible
Il n’existe pas de solution universelle en matière de sauvegardes, mais ces conseils vous aideront à mettre en place une stratégie de sauvegarde solide.
Pour commencer, les sauvegardes manuelles ne sont pas fiables. Tout le monde oublie de le faire de temps en temps. Heureusement, il existe aujourd’hui des outils qui le font automatiquement. Pensez à Time Machine (Mac) ou à des logiciels plus élaborés. Il est préférable de faire ces sauvegardes sur un disque dur externe ou un NAS. Une telle solution offre un accès rapide à vos fichiers. Le stockage cloud offre une protection supplémentaire et cette combinaison est en fait parfaite aujourd’hui.
En outre, le chiffrement matériel est recommandé, en particulier pour les secteurs qui doivent être en conformité avec NIS2 ou le RGPD. Ainsi, même en cas de vol, vos données restent illisibles pour les autres. Enfin, une sauvegarde que vous ne pouvez pas restaurer est en fait assez inutile. Il est donc important de tester régulièrement si vos fichiers peuvent réellement être récupérés.
Qu’est-ce qui convient à vos besoins ?
Pour les utilisateurs domestiques, une combinaison d’un disque externe et d’un stockage cloud comme Google Drive, Microsoft OneDrive ou iCloud est souvent suffisante. Assurez-vous d’activer la synchronisation automatique pour que votre sauvegarde soit toujours à jour.
Pour les entreprises, il existe des solutions plus complètes. Pensez aux sauvegardes de serveurs, de machines virtuelles complètes ou de données SaaS. Les équipes informatiques professionnelles optent pour des sauvegardes qui ne peuvent pas être écrasées, même par un ransomware.
Également important : sachez quoi faire en cas de perte de données. Qui fait quoi ? Dans quel délai les données doivent-elles être à nouveau disponibles ? Sans réponse à ces questions, votre stratégie de sauvegarde est en fait incomplète.
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« La cybersécurité commence par une stratégie de sauvegarde efficace », conclut Van der Zwaag. « Et celle-ci ne doit pas être complexe. Commencez par la règle 3-2-1. Automatisez. Chiffrez si nécessaire. Et testez régulièrement. »
Perdre vos données est une chose. Ne pas pouvoir les récupérer ? Voilà qui est véritablement catastrophique.