La Commission européenne et Amazon sont arrivés à un accord sur le grand conflit antitrust qui dure maintenant depuis plus de trois ans.
L’accord entre la Commission européenne et Amazon n’a pas encore été annoncé officiellement. Néanmoins, le Financial Times rapporte qu’un accord a été conclu. Selon les sources, la Commission donnerait plus de détails sur les négociations et l’accord conclu le 20 décembre. Amazon promettrait dans l’accord de traiter tous les acteurs de sa plate-forme de vente en ligne de la même manière.
Conformément à la DMA
L’Europe y réussit. La Digital Markets Act (DMA) est entrée en vigueur le 1ᵉʳ novembre. Avec la loi sur les services numériques (Digital Services Act, DSA), cette loi impose des règles strictes aux grandes entreprises technologiques. La mise en œuvre de ces deux lois devrait empêcher les grands acteurs d’exploiter leur position dominante. Dans le cas d’Amazon, l’Europe a eu de gros problèmes avec, entre autres, le traitement des données chez les vendeurs tiers de la plate-forme.
Auparavant, Amazon avait indiqué que des changements seraient apportés au traitement des données. Pourtant, la Commission européenne, par l’intermédiaire de son haut responsable, Gerard de Graaf, a estimé que ces efforts étaient largement insuffisants. L’Europe a donc sanctionné Amazon en septembre. Pour faciliter les négociations, la Commission a même ouvert un bureau dans la Silicon Valley. Avec succès, il s’avère.
Amende évitée
Grâce à cet accord, Amazon a évité une éventuelle amende gigantesque, qui pourrait s’élever à 10 % de ses ventes annuelles. Selon des sources proches des deux parties, Amazon a promis de donner une plus grande visibilité aux produits des concurrents. Le détaillant en ligne les traitera de la même manière et créera une offre alternative pour les acheteurs pour lesquels la rapidité de la livraison est moins importante.
Les accords resteront en vigueur pendant cinq ans. Ces mesures ont été testées sur le marché avec des concurrents et ont ensuite été approuvées par les commissaires européens. L’accord peut sans doute être considéré comme une victoire pour l’Europe. Il servira de modèle pour la mise en conformité des entreprises technologiques dans la DMA. L’accord mettra fin à trois années d’enquêtes sur les pratiques d’Amazon.
« Ces compromis sont conformes à ce qu’Amazon prévoyait de faire pour se conformer aux nouvelles règles de Bruxelles. Nous avons toujours été très ouverts », a déclaré Chris Meyers, conseiller général d’Amazon. Dans une réponse antérieure, Amazon a fait savoir qu’elle avait de sérieuses préoccupations quant au fait que la DMA ciblait injustement Amazon. Avec cet accord, Amazon répond toujours aux exigences de la Commission européenne. Et il est plus que probable que d’autres joueurs suivront cet exemple.