OpenAI souhaiterait acquérir Google Chrome si un tribunal fédéral décide que l’entreprise doit être scindée.
Si Google est contraint par décision de justice de vendre son navigateur Chrome, OpenAI serait intéressé par son acquisition. C’est ce qu’a déclaré Nick Turley, responsable de ChatGPT chez OpenAI. Il a été appelé à témoigner dans le cadre d’une enquête sur les mesures à prendre suite à la décision selon laquelle Google monopolise le marché de la recherche. L’une des propositions drastiques est la vente forcée de Chrome. Turley a confirmé qu’OpenAI, « comme beaucoup d’autres », serait intéressé par une telle acquisition.
Combinaison de ChatGPT et Google Chrome
ChatGPT est actuellement disponible en tant qu’extension dans Google Chrome, mais selon Turley, une intégration plus profonde créerait une expérience d’IA bien meilleure. « Nous pourrions montrer aux utilisateurs à quoi ressemble une expérience axée sur l’IA », a-t-il déclaré. Il a souligné que la distribution est actuellement l’un des plus grands défis pour OpenAI. Malgré les difficultés de distribution, ChatGPT continue de connaître une croissance extrêmement forte. En février, l’outil d’IA comptait plus de 400 millions d’utilisateurs actifs hebdomadaires. Selon Turley, les objectifs d’utilisateurs actifs hebdomadaires pour 2024 ont été dépassés, mais il n’a pas donné de chiffres exacts.
Ce n’est pas que la distribution soit complètement bloquée. Récemment, OpenAI a conclu un accord avec Apple pour intégrer ChatGPT à l’iPhone, mais entre-temps, les fabricants de smartphones Android restent à l’écart. Turley a déclaré que les tentatives de collaboration avec Samsung ont échoué car Google avait plus de capacité d’investissement.
Une décision historique à venir ?
Le jugement est attendu en août, écrit Bloomberg. Le ministère de la Justice souhaite que Google vende son navigateur Chrome, accorde sous licence les données de recherche aux concurrents et mette fin aux contrats payants pour les fonctionnalités exclusives sur les applications et les appareils.
Google s’oppose aux propositions et met en garde contre les conséquences négatives sur l’innovation et la qualité de ses produits. Si Chrome devait effectivement être vendu, ce serait la plus importante scission judiciaire d’une entreprise technologique américaine depuis le démantèlement du géant des télécommunications AT&T dans les années 80.