Depuis dimanche, les premières règles de la loi européenne sur l’IA sont entrées en vigueur.
La loi européenne sur l’IA interdit une série d’applications risquées de l’IA et impose des amendes pouvant aller jusqu’à 35 millions d’euros ou 7 % du chiffre d’affaires mondial en cas d’infraction. Un bureau dédié à l ‘IA sera créé au sein de la Commission européenne et jouera le rôle de conseil auprès des États membres.
Quelles règles ?
La loi sur l’IA est officiellement entrée en vigueur le 1er août de l’année dernière, mais les règles entrent en vigueur en plusieurs étapes.
Article 4 : Connaissances en matière d’IA Les fournisseurs de systèmes d’IA doivent veiller à ce que le personnel et les utilisateurs aient des connaissances adéquates en matière d’IA. Cela inclut une formation et un enseignement adaptés à la complexité technique des systèmes d’IA et aux groupes cibles auxquels ils s’adressent.
Article 5 : Pratiques d’IA interdites Plusieurs pratiques d’IA sont interdites, comme les systèmes similaires au système chinois de crédit social. Dans ce système, la solvabilité des personnes est ajustée en fonction de leur comportement et de leur réputation. Un aperçu :
- Manipulation et influence subliminale: il est interdit à l’IA de manipuler le comportement inconscient d’une personne pour l’amener à faire des choix importants qui pourraient lui nuire.
- Exploitation des groupes vulnérables: Les systèmes d’IA ne doivent pas exploiter les vulnérabilités telles que l’âge ou les handicaps pour influencer le comportement.
- Systèmes de crédit social: L’IA qui évalue les personnes sur de longues périodes en fonction de leurs traits de personnalité et de leur comportement sera interdite.
- Prédiction des crimes: l’IA ne doit pas prédire si une personne va commettre un crime en se basant uniquement sur ses traits de personnalité.
- Surveillance biométrique: l’utilisation de l’IA pour la reconnaissance faciale dans les lieux publics par les forces de l’ordre est strictement réglementée et n’est autorisée que dans des cas exceptionnels.
La loi s’applique à toutes les entreprises opérant dans l’UE, y compris les entreprises technologiques non européennes. De nombreux acteurs majeurs, dont Google, OpenAI et Microsoft, ont déclaré qu’ils respecteraient les règles de la loi sur l’IA. D’autres organisations et entreprises, telles que Meta et Apple, ne sont pas d’accord. Elles estiment que la loi nuit à l’innovation, mais elles sont aussi simplement obligées de se conformer aux règles.