Allons-nous bientôt prendre des médicaments conçus par l’IA ? Selon Isomorphic Labs, c’est le cas.
Après des années de développement, Isomorphic Labs, une spin-off de DeepMind, est sur le point d’atteindre une nouvelle étape : des essais cliniques avec des médicaments conçus par l’IA. C’est ce que confirme Colin Murdoch, président d’Isomorphic Labs et directeur commercial de Google DeepMind, dans un entretien avec Fortune.
De la prédiction des protéines à la conception de médicaments
Isomorphic Labs a été fondée en 2021 sur la base d’AlphaFold de DeepMind, un modèle d’IA qui prédit les structures protéiques avec une grande précision. Depuis lors, le système peut désormais simuler les interactions entre les protéines et les molécules telles que l’ADN et les médicaments. Cela permet d’utiliser l’IA non seulement comme outil de recherche, mais aussi comme outil de conception de médicaments.
Murdoch cite cela comme l’inspiration pour Isomorphic : « Cela démontre qu’avec l’innovation fondamentale en IA, nous pouvons repenser le processus de développement des médicaments. » Désormais, l’équipe à Londres travaille avec l’IA pour concevoir, entre autres, des médicaments contre le cancer.
Prêt pour la prochaine étape
Après une levée de fonds externe de 600 millions de dollars début 2025, Isomorphic est prêt à franchir le pas vers les essais sur l’homme. Murdoch : « Nous sommes en train de monter en puissance. La prochaine grande étape est l’administration efficace de nos conceptions aux humains. »
Entre-temps, Isomorphic travaille sur son propre portefeuille de médicaments en oncologie et en immunologie. L’entreprise souhaite, après des essais réussis, accorder des licences pour ces programmes à des acteurs plus importants.
Repenser le développement de médicaments avec l’IA
L’objectif est de construire une plateforme de conception qui relie les chercheurs en IA à l’expertise pharmaceutique. Cela devrait non seulement être plus rapide et moins coûteux, mais aussi augmenter les chances de réussite des nouveaux médicaments. Alors que les méthodes traditionnelles n’obtiennent qu’à peine dix pour cent de succès dans les phases cliniques, Murdoch vise à augmenter considérablement ces chances grâce à l’IA.