DataCore est à la fois un sprint et un marathon. L’informatique en nuage n’est pas la solution universelle. Les données sont en partie en train de retrouver leur place et la marque veut en tirer parti.
Le stockage défini par logiciel (Software Defined Storage, SDS pour les intimes) est la base qui a fait la grandeur de DataCore depuis 1998. SANsymphony est la clé du succès de la marque et le seul produit du portefeuille jusqu’en 2020 qui se concentre sur le stockage de blocs et de fichiers.
C’est un marathon, mais secrètement aussi un sprint. En quatre ans, il a fallu plus de cinq organisations pour se développer dans les domaines du cloud, de kubernetes et de la périphérie. La première, qui a donné naissance à Swarm, était encore très axée sur le SDS. L’acquisition de MayaData avec OpenEBS a apporté une plateforme de conteneurs. Les deux acquisitions suivantes ont mis l’accent sur la périphérie avec Perifery et Object Matrix.
La dernière en date est celle qui a les plus grandes ambitions : AI+, qui comprend des flux de travail automatisés.
Explosion des données et NIS2
Dave Zabrowski, CEO de DataCore, se tient rapidement sur scène lors des DataCore Days annuels, qui se sont déroulés cette année à Menton, en France. Juste avant, nous avons eu droit à une autre vidéo extrêmement ludique. Travailler dur, s’amuser dur, c’est ainsi que l’on se sent chez DataCore.
M. Zabrowski souligne la tendance citée par tous les exploitants de systèmes de stockage : « L’explosion des données est omniprésente. Tous les 14 mois, les données doublent. Pour nous, ce sont des opportunités de marché.
Il y accroche toujours son wagon NIS2 :. « Les nouvelles réglementations imposent aux entreprises une cyber-résilience obligatoire. La gestion des données devient la clé. Prévenir, détecter et récupérer ». Ces trois mots apparaissent à plusieurs reprises dans les autres présentations de la journée.
NIS2 sera l’une des priorités de DataCore. Une nouvelle solution spécifique à NIS2 suivra dans le courant du mois, dont on ne sait pas grand-chose pour l’instant.
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Une offre abondante grâce aux acquisitions
Avec DataCore.Next, l’entreprise dispose d’un noyau solide pour l’avenir, grâce à de nombreuses acquisitions et à plusieurs tours d’investissement :
- SANsymphony: SDS, la base avec laquelle DataCore s’est développé. Il se concentre uniquement sur le nuage et la périphérie.
- Swarm: une solution native AWS S3. Applicable dans le nuage, à la périphérie et sur site.
- AI+: Flux de travail AIOps, ou automatisation de l’IA en périphérie et automatisation des flux de travail. Applicable dans le nuage, sur site et à la périphérie.
- OpenEBS: plateforme de stockage native pour les conteneurs pour les solutions basées sur Kubernetes. Ici encore, les trois piliers : sur site, dans le nuage et en périphérie.
M. Zabrowski souligne les opportunités qui se présenteront dans les années à venir, car la tendance est claire. « D’ici à la fin de 2024, nous nous dirigerons vers une capacité de stockage mondiale totale de 4 250 exaoctets, contre 1 420 exaoctets en 2020. Il s’agit d’une augmentation considérable, mais le budget que les organisations consacrent à l’infrastructure informatique n’a pas augmenté en conséquence. Nous devons combler cette lacune.
Cloudéralisme
Le PDG revient sur cette tendance à plusieurs reprises dans son discours : l’exode vers les systèmes sur site a commencé. « Les clients de l’informatique en nuage reconnaissent aujourd’hui que les coûts montent en flèche et que les ensembles de données sont de plus en plus volumineux. Même Amazon a admis dans son commentaire sur les résultats trimestriels, au cours du dernier trimestre, qu’il observait cette tendance. »
Selon M. Zabrowski, la périphérie va jouer un rôle très important. « Les grands ensembles de données doivent être gérés à la périphérie. Toutes les données sont devenues trop volumineuses pour être gérées à partir d’un emplacement central. Tout se passe à la périphérie, seules les métadonnées sont déplacées vers un emplacement central.
Ce n’est pas une coïncidence si c’est le cœur de DataCore, ce qui rend naturel pour Zabrowski de continuer à réussir sur ce terrain. D’autre part, nous sommes d’accord avec lui pour dire que DataCore est idéalement positionné pour en profiter en Europe, où il opère principalement.
Kubernetes, une opportunité de croissance
À la fin de son discours, le PDG souligne que les organisations ne doivent pas se laisser abuser. Méfiez-vous du « cloudwashing ». Les organisations déposent d’anciennes applications dans le nuage et pensent que c’est fini. Il n’en est rien. La même chose se produit massivement avec l’intelligence artificielle en ce moment. Essayez d’être réaliste, sinon la réalité vous rattrapera. »
Méfiez-vous du « cloudwashing ». Les organisations déposent d’anciennes applications dans le nuage et pensent que c’est fini. Il n’en est rien.
Dave Zabrowski, PDG de DataCore
Enfin, M. Zabrowski souhaite plaider en faveur des conteneurs. « Pour nous, Kubernetes est stratégiquement incroyablement important. Après tout, c’est le moyen le plus efficace de déployer des applications aujourd’hui. La virtualisation l’a emporté sur le bare metal. Kubernetes va s’imposer de la même manière. »
Dans le même temps, il associe son amour pour les conteneurs à une nouvelle annonce majeure concernant une solution prise en charge par OpenEBS pour le segment des entreprises.
Kubernetes devient une source majeure de revenus pour DataCore, a déclaré le PDG. Cette situation, combinée au fidèle cheval de bataille SANsymphony et au lancement d’un programme d’IA, fait de l’entreprise un acteur intéressant à suivre dans les mois à venir.