VMware et Siemens vont porter devant les tribunaux un différend concernant des licences. Selon VMware, Siemens aurait utilisé plus de ses produits que ce pour quoi elle avait payé.
VMware a déposé une plainte officielle contre Siemens. Le procès entre VMware et Siemens concerne de prétendues violations de droits d’auteur par cette dernière. La branche américaine de l’entreprise aurait utilisé des produits de VMware sans s’acquitter d’une licence.
VMware a découvert les prétendues violations de licence grâce à Siemens elle-même. En septembre, Siemens a soumis une liste de produits pour lesquels elle exigeait un support prolongé. Selon VMware, cette liste comportait des produits pour lesquels aucune licence n’avait jamais été acquise. VMware affirme dans la plainte que Siemens a refusé de fournir des informations supplémentaires sur l’utilisation de ses produits logiciels.
En guise de ‘geste’ envers le client et par crainte de poursuites judiciaires si les activités opérationnelles étaient perturbées, VMware a accédé à la demande de prolongation du support. Maintenant, VMware souhaite obtenir réparation devant les tribunaux. Elle exige une compensation pour l’utilisation non autorisée de logiciels par Siemens. Les deux entreprises refusent pour le moment de commenter l’affaire judiciaire.
Querelles sur les licences
Depuis que Broadcom a procédé à une restructuration radicale du portefeuille de VMware après l’acquisition, l’entreprise est en conflit avec plusieurs clients au sujet des licences. De nombreux produits VMware ne sont désormais plus disponibles via une licence unique. Broadcom préfère orienter les clients vers des formules d’abonnement, même si celles-ci sont beaucoup plus coûteuses pour les ‘petits’ clients.
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Le fournisseur a annoncé en début de semaine de nouvelles conditions pour le téléchargement des binaires VMware. Les clients doivent d’abord demander un ‘jeton’ pour pouvoir obtenir le code. Selon VMware, le jeton est une assurance que le code qu’ils téléchargent est sûr et fiable. Un avantage supplémentaire est qu’il donne à VMware une meilleure vue d’ensemble de qui télécharge quoi, afin d’éviter à l’avenir des malentendus comme celui avec Siemens.
En outre, VMware continue de mettre en avant son traitement préférentiel pour les grandes entreprises. Ainsi, pour les offres groupées vSphere Standard et Enterprise Plus, une utilisation minimale de 72 cœurs serait désormais requise, selon The Register. Cela exclut les organisations disposant de moins de capacité de serveur. VMware n’a pas officiellement confirmé cette modification.