Où seront finalement implantées les giga-usines d’IA ? Nous le saurons fin 2025.
La Commission européenne a reçu 76 candidatures pour la construction de giga-usines d’IA dans 16 États membres. L’intérêt pour le fonds de 20 milliards d’euros est ainsi plus important que prévu. Ces nouvelles usines doivent positionner l’Europe comme un acteur mondial de l’IA.
Les giga-usines d’IA sont d’énormes centres de données conçus pour entraîner des modèles d’IA avec des centaines de billions de paramètres, écrit The Register. Leur construction nécessiterait jusqu’à trois millions de GPU avancés, ce qui profiterait principalement aux fabricants comme Nvidia et AMD.
La Belgique est candidate
Selon la commissaire européenne Henna Virkkunen, les nombreuses propositions montrent que l’Europe « a créé une dynamique autour de l’innovation en IA. » De grands noms comme Ionos (Allemagne) et Telefónica (Espagne) se sont déjà manifestés. La Belgique est également candidate, avec des sites potentiels à Charleroi et Zellik.
Cependant, il ne s’agit pour l’instant que d’une manifestation d’intérêt. Un appel à projets effectif ne suivra qu’à la fin de 2025. Les propositions aident la Commission à cartographier le paysage des sites potentiels.
Consommation d’énergie élevée ?
Tout le monde n’est pas favorable à de si grandes usines. Au Danemark, les politiciens craignent que la consommation électrique d’une giga-usine d’IA ne surcharge trop le réseau électrique national. Schneider Electric et d’autres acteurs de l’infrastructure y voient quant à eux de nombreuses opportunités.
Avec cette initiative, l’Europe veut combler l’écart avec les États-Unis et la Chine. Le succès dépendra de facteurs autres que l’argent seul. Mais l’intention est claire : l’Europe veut jouer un rôle beaucoup plus important dans l’ère de l’IA.