Test SanDisk Pro-Blade Station : rapide, mais parfois négligent et toujours coûteux

SanDisk propose une réponse originale aux besoins de stockage des professionnels créatifs avec le SanDisk Pro-Blade Station. Cet appareil offre un stockage flexible et ultrarapide. Bien que performant et élégant, ce dispositif coûteux présente quelques imperfections notables.

Les photographes, vidéographes et autres professionnels créatifs ont des besoins spécifiques. Ils créent beaucoup de données, souvent en déplacement, et nécessitent un stockage très performant lors du traitement de ces données pendant le montage. SanDisk propose une solution intéressante avec l’écosystème SanDisk Pro-Blade.

SSD Mag

Le cœur de cet écosystème est le SSD Mag. Il s’agit d’un SSD NVMe rapide dans un boîtier robuste, disponible en capacités de 1 To, 2 To et 3 To. Ces appareils sont conçus pour résister au transport, même en cas de chute ou de compression.

Les SSD s’insèrent et s’éjectent rapidement des différents appareils de la gamme Pro-Blade. Il existe notamment le Pro-Blade Transport, qui forme avec un SSD Mag une sorte de SSD externe, et l’adaptateur Kondor Blue qui intègre directement le SSD Mag dans une poignée de caméra.

Station centrale

Nous testons un SSD Mag et un Pro-Blade Station (579,99 euros TTC). Le Pro-Blade Station est une solution plus statique. Cet appareil robuste peut accueillir quatre SSD Mags et est conçu pour être placé sur le bureau, à côté de votre station de travail. Le SanDisk Pro-Blade Station peut être considéré comme une sorte de NAS ultra-rapide pour SSD interchangeables, à partir duquel vous pouvez effectuer le montage.

Le boîtier lui-même est grand et robuste. Ce dispositif gris foncé à l’aspect robuste n’est certainement pas subtil. Les SSD Mags s’insèrent très facilement dans l’une des quatre fentes, chacune équipée d’une LED de statut.

La Station prend en charge Thunderbolt 3 et USB-C. SanDisk fournit un câble de données qui, à notre avis, est peu pratique car trop court. Il n’est pas évident de placer le Pro-Blade Station à l’endroit souhaité sur le bureau avec le câble fourni.

À l’arrière, on trouve, en plus de deux connecteurs pour câbles de données, un port USB-C pour l’alimentation supplémentaire. Le Pro-Blade Station en a besoin pour le refroidissement actif des SSD qu’il contient. Ce refroidissement permet des vitesses de transfert élevées.

Bloc d’alimentation gigantesque

Malheureusement, le bloc d’alimentation de 100 watts fourni est incroyablement grand et lourd. Le bloc rivalise avec celui des stations de travail mobiles les plus puissantes et est beaucoup plus grand que celui utilisé pour un ordinateur portable ordinaire.

C’est un choix incompréhensible de la part de SanDisk d’inclure un appareil aussi grand et encombrant dans la boîte. Il existe des chargeurs de 100 watts BEAUCOUP plus petits et plus légers, et compte tenu du prix de cet appareil, le choix d’un modèle encombrant est discutable. Espérons que vous pourrez le brancher quelque part sans qu’il ne gêne.

La fourniture des câbles laisse donc à désirer. Une fois le Pro-Blade Station connecté, ce n’est bien sûr plus un problème. SanDisk promet des vitesses de transfert élevées et les livre. Nous mesurons des vitesses de lecture séquentielle de 3 140 Mo/s et des vitesses d’écriture de 2 700 Mo/s.

L’objectif principal de cet appareil est de télécharger rapidement les SSD Mags. L’appareil prend en charge le téléchargement simultané de quatre SSD à haute vitesse, mais jamais au-delà de ce que permet la norme Thunderbolt 3.

Solution coûteuse

Nous avons quelques réserves concernant le prix et la configuration de la solution. La station coûte officiellement 579,99 euros TTC, mais elle est souvent beaucoup plus chère en ligne. En substance, le Pro-Blade Station est une manière très capable, mais aussi coûteuse, de transférer des données depuis un SSD.

Les SSD Mags eux-mêmes sont rapides, mais sont vendus exclusivement par SanDisk à un prix élevé. Comptez environ 154 euros TTC pour la version 1 To. Pour ce prix, vous obtenez un SSD très robuste qui ne se brise pas sous la pression et survit à une chute de 3 mètres de hauteur, mais reste illisible sans périphérique. Les périphériques comme le Pro-Blade Station ou le Pro-Blade Transport sont donc essentiels.

Dans la vision de SanDisk, vous avez les trois appareils : une collection de SSD pour les données, le Transport pour les déplacements et la Station pour la cellule de montage. Vous payez ainsi une fortune pour un transfert de données rapide.

Tous identiques

Si l’argent n’est pas un problème et qu’une vitesse plus élevée est nécessaire, l’histoire Pro-Blade peut avoir du sens. Mais nous rencontrons encore des objections. Dans le scénario de SanDisk, vous avez différents SSD Mags. Seulement, ils sont tous identiques.

Coller une étiquette sur le côté est risqué, car vous devez insérer les disques dans les fentes du Pro-Blade Station. Il n’y a donc pas de moyen évident de les distinguer.

La simplicité a parfois du bon

Vous pouvez aussi investir dans un SSD externe robuste ordinaire. Vous perdrez peut-être un peu en vitesse de transfert, mais vous obtiendrez beaucoup plus de stockage pour votre argent. Le Samsung T7 Shield coûte par exemple 194 euros TTC pour 2 To et atteint des vitesses de transfert d’environ 1 000 Mo/s.

Nous comprenons où SanDisk veut en venir avec son écosystème Pro-Blade. La robustesse et les performances des solutions ne sont d’ailleurs pas remises en question. Vous payez simplement une prime élevée pour entrer dans l’écosystème fermé.

Ceux qui font ce choix peuvent s’attendre à une solution parfaite. Un câble de données suffisamment long, un bloc d’alimentation moderne (moins encombrant) et un moyen de distinguer les différents SSD Mags ne devraient pas manquer.

Testé : SanDisk Pro-Blade Station (579,99 euros TTC) avec SanDisk SSD Mag 1 To (154 euros TTC)